Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 42]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

.MIN ÉRALOGIE

-

Verbanus , jusqu'à N. D. de les anciens Laces occident; mais Charmey , elle s'étend d'orient en plie vers le midi, en se au col de la Roue elledernière direction , depuis continuant selon cette Celles de Raus les hauteurs de Bardonèche jusqu'à C'est de là , et plus et de Bruis, près de la mer. de la Bzimaude particulièrement des élévations que se détache Livenza , entre la Roja et la dans toute sa lonl'Apennin, pour traverser l'Italie parties presque égales. gueur , en la divisant en deux remarquables qu'il nous Les montagnes les plus après la Bzimaucie , les présente d'abord , sont , les provinces Viozènes et les Frabouses , qui bordent Langues, le Montde Mondovi, de Cève , les celle de Val-: ferrat , et parmi lesquelles se trouve puisqu'elle s'élève bella , qui est une des plus hautes , de la mer. En 2090 mètres au-dessus du niveau jusqu'aux sources en orient le suivant d'occident le Plaisantin , on observe qu'il de la Trebia dans à la Scrivia, à la donne origine aux Bormides , d'avec le terriStaffora , et qu'il sépare le Piémont toire de. la. République ligurienne. depuis le Saint-Gotha, 2. La chaîne des Alpes Rhin, au Tesin et au Rhône qui donne origine au est d'une hauteur projusqu'au petit Mont-Cenis , insensiblement jusqu'à digieuse: elle baisse ensuite l'Apennin. que commence la iner, où nous avons ditdistingue la première par qu'on y La montagne de celles la grande élévation de ses cimes au-dessus anciennement apd'alentour , est le Mont-Rose , le sommet des pelé Mons Syli/jus , qui , formant et- de celles Sesia , vallées d'Anzasque et de d'Aoste , emdans le d'Ese et d'Évenson , immense.pays hauteurs sont Ses brasse un périmètre de glace ; ce qui fournit, perpétuellement couvertes

DU PIÉMONT.

83

dans la saison la plus chaude, des eaux en abondance pour nourrir les fleuves qui arrosent et fertilisent les plaines. La température de l'air sur ces cimes glacées est si différente de la nôtre, que le thermomètre de Réaumur n'y arrive tout au plus

qu'à 6 ou 8 degrés, lors même qu'il en marque

phis de 25 dans la plaine. C'est là une disposition bienfaisante de la nature , qui ménage ainsi la consommation de ces masses de glace , dont la fonte soudaine et trop précipitée submergerait les régions inférieures.

3. Depuis le Saint-Gothard , la chaîne va toujours en montant jusqu'à la cime du Mont-Rose: les grandes masses qui en font la continuation sont des dépendances du Mont-Sempion , qui environnant le haut Novarais , termine les vallées de Formazza, d'Antigorio , de Vedro et d'Ossola. Entrecoupée . néanmoins d'enfoncemens et de gorges , elle y laisse des passages libres d'un pays à l'autre : l'on voit , au même Saint-G-othard , la communication de Locarno avec le canton d'Ury,, et au Sempion , celle de Domo d'OssoIa avec le Vallais ; communications très - importantes pour

l'Italie et pour l'Allemagne. Vers l'occident du Mont-Rose , la chaîne va toujours en descendant ; et ce n'est qu'après avoir bordé le duché d'Aoste qu'elle remonte pour former les points capitaux de

son élévation , le Mont-Blanc et le Mont-Malet. Là , la chaîne se replie au midi par les pas d'Alexblanche , du petit Saint-Bernard et de la vallée de Grisanche, pour se lier ensuite au Mont-Iseran. La hauteur de ce mont, d'où sortent l'Isère et l'Arc dans le département du Mont-Blanc , l'Orco et la Sture en Piémont , quoique fort grande , n'e/u-nullement

comparable à celle du Mont - Rose; de manière F