Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 98]

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'671' ROMAINE UNIVERSEIAE des moyens de perfectionner les romaines, assez pour que , soit dans les opérations délicates des arts , soit dans celles du même genre auxquelles on est fréquemment appelé dans la pratique des sciences physiques , ces instrumens pussent être substitués avec avantage aux balances ordinaires. Pour faire, mieux entendre en quoi consistent les perfectionnemens des romaines luises sous les yeux de la société, il convient d'indiquer quels étaient les défauts des romaines ordinaires. I.° II n'en existait aucune dans laquelle les points de suspension se trouvassent exactement dans le prolongement de la ligne des divisions du fléau ; circonstance qui changeait nécessairement les rapports des bras de levier de la puissance et de la résistance , selon que la direction du fléau changeait relativement à l'horizontale. On a vu des romaines dans lesquelles un degré seulement de différence dans l'inclinaison du fléau produisait une différence de plus d'une livre sur le résultat. 2.° Lorsque la coupe, le fléau et le peson sont faits comme à l'aventure, le particulier qui possède une romaine , ne peut reconnaître si cet instru-

ment est dérangé

, et l'artiste même ne peut le réparer qu'en tâtonnant et en y perdant beaucoup de temps. 3.0 La construction des romaines ordinaires qui ont un petit et un ,grand côté, oblige à les retourner fréquemment ; opération pénible quand ces instrumens sont lourds et qui expose les axes à s'égriser par l'effet des chocs que ces retournemens occasionnent. ,

67; PAUL. Ce double côté mettant dans l'obligation DU C.

d'avoir un, fléau fort étroit pour qu'il soit moins défectueux, il se courbe facilement ; nouvelle source d'erreur : et la face qui porte les numéros étant étroite à proportion, il est difficile d'y loger des numéros visibles.

Ces inconvéniens sont tous évités par la construction du C. Paul , laquelle offre , en outre plusieurs avantages que ne possédaient point les anciennes romaines. .t.° Les centres de mouvement des suspensions, soit les deux centres constans , sont placés sur La ligne précise des divisions du fléau , à l'exception d'une élévation presque imperceptible , dans l'axe du fléau , destinée à compenser la très - légère flexion de la barre. 2.0 L'appareil est, par la construction du fléau,

lesté au-dessous de son centre de mouvement en sorte qu'à vide le fléau demeure naturellement horizontal , et reprend cette position lorsqu'on l'en détourne , comme aussi lorsque la romaine est chargée, et que le peson est à la division qui doit accuser le poids de la marchandise. On re-

connaît la situation horizontale dans cette romaine , comme dans les autres, au moyen de la languette

qui s'élève verticalement au-dessus de l'axe de suspension.

3.° On découvre que la romaine est dérangée lorsqu'à vide le fléau ne demeure pas horizontal. 4.° On remplace dans ces romaines l'avantage du grand et du petit côté ( qui , dans les autres augmente l'étendue du pesage ) par un procéd4 fort simple et qui atteint le même but , aveç