Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 80]

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DÉPARTEMENT

DE L'ARDÈCHE.

puissance est d'un à deux mètres et plus le toit est un schiste pourri , ou même une argile compacte qui ne peut recevoir le nom de schiste, La houille qu'on extrait n'est pas de bonne qualité, et ne convient qu'aux filatures de soie ; Mais en approfondissant elle devient meilleure et propre même pour la forge. On le sait ; mais les propriétaires du pays , qui exploitent par .euX'eltrêmes

avec peu de facultés et de connaissances, c un séparément, depuis la dissolution d'une cbitifpagnie

de concessionnaires formée par le ci-dent.corrue a"Entraigues , ne peuvent faire les dépenses que leur intérêt et celui du 'pays exigeraient. Le C." Blavier,, ingénieur des mines qui visita ces travaux en l'an 3 , n'évaluait le produit des mines de Niègles qu'à 300 myriagrammes par jour tout au plus. Cet ingénieur pense que ,,,,,pour remettre ces mines en valeur , il faudrait 'Porter- les travaux vers le milieu du plateau , en approchant de l'Ardèche parce que vraisemblablement la houille y,serait meilleure qualité, et ses veines mieux t églées dans leur cours. Une machine .à vapeurs, placée au centre du vallon , suffirait pour dessécher tut terrain dans la profondeur , tandis qu'une galerie d'écoulement serait employée au même usage pour

1\1;ne de Prades.

la partie supérieure. Mais, avant tout,. il faudrait éteindre le feu qui dévaste ces richesses souterraines : le moyen d'y arvénir serait d'amener un courant d'eau qui pénétrerait dans 'l'intérieur à l'aide de plusieurs tranchées. Les eaux du Saiandre pourraient servir à cet usage. Dans la commune de Prades , voisine de celle de NiègIes , le C." Blavier n'a vu que quelques journaliers occupés à' extraire , à des conditions

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très-onéreuses qui leur étaient imposées par le prdpriétaire du terrain , environ t oo myriagrammes de houille par jour, d'une qualité encore plus mauvaise, -et propre seulement à la cuisson de la chaux et aux usages domestiques. Leur petite exploitation était à un lieu nommé Barreau, à un kilomètre au sud-ouest du village, sur la rive gauche du Salandre. La veine qu'ils suivaient est verticale , dirigée de

l'est à l'ouest , placée entre deux couches d'un schiste- tendre et ferrugineux, recouvert dé grès ou de poudingue. Toutes les autres mines étaient abandonnées , malgré l'abondance qu'elles promettent.

La prolongation du même vallon offre , sur le , la même nature de terrain. Une seule mine y était exploitée en l'an 3, au Pont-de-la-Vigne , et les travaux se réduisaient à une seule veine qui se dirige du nord-

territoire de la commune de Jaujac

ouest au sud-est, et est inclinée au nord de i m grades

où degrés décimaux, toujours en sens contraire de

4 colline. Cette veine est resserrée entre deux

touches de schiste , et on la poursuit dans une trèsgrande étendue, au moyen d'une galerie d'un mètre de large et .d'un mètre so centimètres de hauteur, Où l'on a. ménagé etne pente pour l'écoulement des eaux. Le C." Sintlavie. observe (tome II , p, 235) que la houille se prolonge depuis l'ancien cratère

du volcan de coupe de Jaujac jusque vers le bas de cette montagne., dont il croit qu'elle forme /a base. Ces mines -étaient exploitées dès l'année 1744. Les.mêmes.cotrches de houille s'étendent encore

jusqu'à Saint-Cirgue, où elles se manifestent au jour parmi les mêmes couches alternatives de grès. et de schiste argileux micacé.

Mine de dauj,c.