Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 62]

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MINES Dr VIELEFORT. fonte , exige 636 myriagrammes ( 300 o livres ) de charbon de terre ou houille , et I o cordes de bois. La fonte des 1956 myriagrammes et demi de schlick calciné et de minéral concassé auxquels on joint les fonds de coupelle les crasses, les scories, &c , &c., dure huit jours , consomme environ 3oo myriagrammes ( 26000 à 2.8000 liv. ) de charbon de bois, et fournit à-peu-près 14.67 myriagrammes ( 30000 liv. ) de plomb d'oeuvre. Chaque raffinage est de 733 myriagrammes et 7 kilogrammes (45000 livres) de plomb d'oeuvre et se fait avec du bois en corde. On réduit les litharges dans les fourneaux de reverbère , mêlées avec du 'charbon de bois, et chauffées avec de la houille et du bois. On fait ordinairement six 'fontes par an , et ces six fontes produisent communément, 24 myriagrammes et 46 hectogrammes ( i 000 marcs ) d'argent et 5870 myriagrammes (environ i 200 quintaux) de plomb marchand; mais il y a eu un temps de prospérité où ces produits ont doublé. On vend auSsi un peu de Iitharge. L'économie préside à cette administration, ceAchnnistra.600

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dépen-

ses, etc.

pendant , différentes causés en rendent les dépenses considérables. La stérilité de la contrée, qui ne produit presque que des chataignes , et la diffi-

culté des transports , font monter à un très - haut prix les denrées de première nécessité , ce qui exige une augmentation dans le prix de la maind'oeuvre. Il n'est peut-être point de pays en France où le pain coûte plus cher, et j'ai noté sur mon journal, après m'en être assuré, que le i Messidor

MINES DE VIELEFORT. 6oz de cette année 5.'1" républicaine, le pain de seigle, de mauvaise qualité , mangé par les mineurs , leur coûtait trois décimes les 5 hectogrammes( six sous la livre ) : aussi , quoique les ouvriers des ruines

reçoivent une paie un peu plus: forte qu'ils ne l'obtiendraient ailleurs , en comparant cet acroissentent de solde avec le- surhaussement des denrées, on conviendra qu'il n'en est point dans la République qui gagnent moins. Ils ne sont retenus ici que par l'habitude, par les bons traitemens et par toutes les allégeances qu'on cherche à leur procurer. Tous les autres objets relatifs à l'exploitation , augmentent aussi à proportion. Le bois qui n'a presque aucune valeur dans- les forêts où on le coupe , cotte, rendu à la fonderie 45 centimes le quintal, poids de table, ce qui répond à .4. myriagrammes 135 , et fait 22 francs centimes la corde du poids de 207 myriagrammes

.( faisant 50 quintaux poids de table ).

La houille se tire des mines de Portes , distantes d'environ i5 kilomètres : elle ne coûte sur la mine que 6o centimes la charge pesant 3 quintaux ou I 2 myriagrammes et demi ; niais le trans-

port fait monter le prix de la même charge à

3 francs 75 centimes. Une très - grande dépense est occasionnée par

le transport du schlick depuis les laveries de Vialiaz

jusqu'à la fonderie de Villefort , ce qui exige sept heures de voyage pour les bêtes de somme ; et cette dépense se monte chaque année à près de 7000 francs. Les intéressés à la concession se proposaient d'établir une fonderie à proximité des laveries de Viallaz , et ils Ont paru desirer avoir mon avis à cet égard. Q ci 3