Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 184]

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MINES DE MERCURE

DE LA RIVE GAUCHE DU RHIN.

Les travaux connus sont cinq galeries et six puits ; mais il n'y a qu'une seule galerie qui soit

grande forêt, dans un pays couvert de bois, sur une ligne droite entre deux mines de mercure qui

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restée praticable , encore seulement dans une longueur de I 20 mètres ; en sorte qu'il est impossible de rendre compte de toutes les propriétés de cette mine , qui semble pourtant mériter une sérieuse attention, car en fouillant dans les anciennes haldes, qui sont nombreuses, je n'ai presque pas rencontré une seule pierre qui ne portât quelques indices de min érai.

Ce minerai est foxide de mercure sulfuré , d'un rouge plus. généralement foncé et tirant sur le brun ; il est compacte ou écailleux, terreux ou en poussière. Les sortes de gangue dans lesquelles il est disséminé , sont le pétrosilex blanchâtre, gris ou noi-

râtre, l'argile durcie plus ou moins, et le quartz. Il est presque toujours accompagné d'une espèce

de bitume très -noir qui, généralement , n'a pas beaucoup de consistance ; de mine de fer en différens états , et de pyrites cuivro-martiales ou sul.

fureuses.

Suivant les comptes que j'ai pu voir, le produit moyen annuel de cette mine, en mercure , depuis l'année 177. ( vieux style) , jusques et compris le deuxième trimestre de 1795, époque du dernier, a été d'environ huit cents livres ; et pendant cette période, les recettes ont excédé les dépenses de près de six mille,florins d'Allemagne (1309 1 liv). ,Elle aur),,laboratoire avec un fourneau de onze retortes

les retortes sont bonnes ; mais le bâtiment

est en fort mauvais état. Il est vrai qu'il coûterait peu à réparer car la pierre , la chaux et les tuiles ne manquenpas,dans le voisinage.

La situation de cette mine au milieu d'une -

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ont été célèbres , et à proximité de plusieurs autres encore en activité ; les traces de minérai qui se présentent à chaque pas dans presque toute l'étendue de cette concession ; la nature de la gangue des veines ou filets qui y sont nombreux; les massifs isolés qui coupent ces veines ainsi que les couches

de la montagne, et que l'on assure n'avoir pas

encore été fouillés ; enfin la considération que les recettes ont toujours au moins compensé les dépenses, et que les travaux anciens , comme les constructions nécessaires, peuvent être rétablis à. , peu de frais ; voilà, ce me semble., assez de circonstances réunies pour motiver la reprise des exploitations, et la conseiller. Si j'ajoute ensuite, comme je crois devoir ,et pouvoir le faire, qu'il semble que les mines situées dans cette partie du Palatinat ont, en général, été Singulièrement négligées , que l'ori'.n'y a pas toujours suivi les règles de l'art, et que fon a abandonné les travaux de plusieurs, particulièrement celle-ci , seulement sous le prétexte vague des circonstances de la guerre, sans en donner d'ailleurs d'autre raison satisfaisante, sans doute le Gouvernement sentira qu'il serait convenable et urgent de prendre une mesure générale et efficace pour raviver , dans toutes ses ramifications, ces branches* de la richesse publique qui semblent SedeSSécher. A répoque du dernier, compte le deuxième trimestre de l'année 1795 ( vieux style) ,. la société exploitante était ,réduite à sept actionnai,res ; deux sont morts depuis, et-leurs héritiers n'ont pas encore déclaré s'ils -Voulaient -continuer.