Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 99]

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.MINÉRALOGIE de Montverdun et du mont d'Usore , distantes de sept lieues. Plusieurs personnes du pays . ont fait usage de ce charbon dans les grilles et dans les poêles. Lorsqu'on l'emploie dans les fourneaux pour la cuisine, il faut élever les casseroles de huit à neuf pouces, sans quoi elles seraient bientôt corrodées. Des serruriers de Roanne ont observé qu'en le mélant avec T90

du charbon de Saint-Étienne, ils y trouvaient de l'avantage. Ce fossile pourrait convenir à une infinité d'usages; son emploi dans les verreries, oi les creusets sont à découvert, pourrait éviter les fuliginosités qui ternissent et souillent le verre blanc. Il y aurait bien des essais à faire sur cette espèce de houille , et il me semble qu'elle devrait un peu fixer l'attention du Gouvernement. Celle-ci ayant été abandonnée, le pays se trouve dans ce monient dénué d'un combustible aussi nécessaire ; les fours à chaux, sur-tout, seront bien-

tôt éteints. Un des maîtres de ces fours vient d'en découvrir une autre carrière dans le fonds d'un particulier près du bourg de Lay, qui lui en accordera volontiers l'usage : niais il semble qu'on .7v-eut s'y opposer. Le charbon a été trouvé à quinze

pieds de profondeur; if est bon, et les eaux n'incommoderont pas. Deux autres ont été ouvertes dans la même commune du côté d'Amplepuis; mais

on a cessé les travaux : on en ignore les raisons ;

on assure cependant que Ie charbon est bon et abondant; de ce côté on voit beaucotip de veines qui aboutissent au jour. La roche qui domine dans ces montagnes depuis

Saint-Symphorien et Lay jusqu'à Tarare, est en général composée d'un mélange de granit gris-bleu

et de porphyre. Ce granit .rie ressemble en rien à

19r DU DÉP. DE LA LOIRE. celui qui compose la chaîne occidentale qui sépare le bas Forez du Bourbonnais ; le feldspath y est presque par-tout en petits cristaux. Etant à Saint-Symphorien avec Je C. Faujas , qui était venu voir les carrières de houille , je lui ai montré près du château de la Verpilière , du porphyre noirâtre contenant de petits grains de feldspath, qui avait été nouvellement tiré d'une car-

rière située près du grand chemin de Lyon, au

sud de Saint-Symphorien et tout près de ce bourg. Ces morceaux de granit étaient disposés en prismes aussi réguliers que les basaltes volcaniques ; ils étaient à quatre, à cinq , à six et à sept pans ; ils avaient des angles bien prononcés et bien droits la pierre en est fort dure ; ils avaient depuis trois jusqu'à six ou sept et neuf pieds de longueur. If est certain que cette roche s'est ainsi formée naturellement, et qu'elle a éprouvé une cristallisation ou retraite semblable à celle des basaltes volcaniques ; mais que le feu n'y a contribué en rien car l'on n'en voit aucun indice ni dans la carrière ni dans les environs : c'est un vrai porphyre à base de trap. Le C." Faujas les trouva intéressans, et dignes de figurer dans un grand cabinet ; il forma le projet d'en faire conduire deux prismes au Muséum national. Leur position dans la carrière est perpendiculaire à l'horizon , et les scissures du haut en bas sont très-apparentes. Toutes les roches situées au nord de Saint-Symphorien ,.et qui gagnent en descendant la plaine de Roanne, sont presque toutes argileuses ; il s'en trouve d'assez jolies variétés au commencement de aplaine ; dans le gr and escarpement de l'hôpital

dont j'ai déjà fait mention.