Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 64]

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MINÉRALOGIE

contusion. C'est dans les endroits où l'on défonce le terrain, à certaine hauteur , pour renouveler les, vignes, qu'on en trouve de bien entières et bien

123 DU DÉS'. DE LA. LOIRE. de l'espèce qui esufort aplatie, et dont les spirales sont en partie emboîtées les unes dans les autres, et

intéressantes et assez rares. On en a ramassé de seize 'à dix-sept pouces de diamètre, à dos aigu et épineux,

cachées dans le centre, et sur des nautilites ; ces échantillons de coquilles sont striés et ondés. Le siphon qui traverse les concamérations ou chambres des cornes d'artimon, n'est guère visible que sur celles qui ont été sciées en deux parties. Celui

en très-bon état et herborisées. C'est sur celles-ci que l'on voit que ces prétendues herborisations 'ou impressions sont de véritables articulations qui réunissent entre elles les diverses parties de la coquille, et qui, suivant les apparences , étaient

ede la coquille, est très-apparent. La commune de Saint-Nizier paraît contenir dans toute son étendue le même banc qui renferme ces pétrifications. On les trouve également dans les communes qui

conservées, ainsi que des vertèbres. Il y a plusieurs

variétés -de ces cornes d'ammon , qui sont très-

destinées à se prêter aux dithrens mouvemens simultanées de l'animal. Il s'en est trouvé dont les

différentes parties peuvent se séparer à volonté comme les charnières d'une boîe, et se réunir pour reformer la coquille. On voit dans quelques - unes

de ces coquilles que chaque cloison porte, par une dépression sensible au - dessus et au-dessous d'elle, les traces du. passage du corps de l'animal à travers chacune de ces cloisons. L'animal étant fixé dans ce domicile il était de la prévoyance de la nature de rendre , par les articulations, la coquille flexible, pour procurer plus d'aisance à ce testacée. La plupart des cristaux de spath calcaire qui tapissent les cloisons de ces coquilles , est la variété représentée planche IV, fig. g et 9 de la Cristallographie de de Lisle.

De grosses vertèbres, trouvées dans cette coinmune , dont la largeur est de neuf à dix pouces indiquent qu'il y a eu dans cet endroit des cornes d'ammon d'environ trois pieds de diamètre. Presque

tous ces fossiles ne montrent que le noyau, qui s'est moulé dans la coquille. On a cependant vu des 'restes de ces coquilles sur des cornes d'ammon

des nautili tes , étant placé presqu'au milieu du corps

l'avoisinent ; mais on n'y a pas encore vu des

échinites , des ostracites , ni les coquillages qui vivent dans nos mers.

CHARLIEU. Grande commune située dans une petite plaine arrosée par la rivière de Sornin.... Le terrain des environs est assez fertile, et contient beaucoup de silex. Dans le territoire de Genouilli , on a trouvé une très-bonne argile blanche , dont on s'est servi avec avantage pour faire des creusets à l'usage d'une verrerie qui était établie à Roanne , mais qui a cessé depuis quelques années. On mêlait cette terre avec ce que les verriers nomment du ciment qui n'est autre chose que de la poussière provenant des vieux creusets ; par ce moyen , cette terre pouvait remplacer celle que l'on- faisait venir de

l'Arnage en Dauphiné, qui lui était bien supérieure en qualité, mais plus dispendieuse k cause des frais de transport. Cette argile de l'Arnage n'a besoin d'aucun mélange ; on l'emploie telle qu'elle est : elle contient naturellement le ciment qui lui convient, pour empêcher les retraites ou