Journal des Mines (1797-98, volume 7) [Image 21]

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VOYAGE DU C.e. LAPEYROUSE

.2805,67 mètres ( 1440 toises ) , parce que c'était la montagne la plus élevée de celles qui avaient été mesurées.

Les Garipuy s'occupèrent les premiers de la mesure de- quelques sommets dans l'intérieur deSPyrénées. Reboul et Vidal détruisirent par des pro,-

cédés rigoureux l'erreur qui faisait regarder le Canigou, à 2805,67 mètres ( 1440 toises ) , comme

rhuteur d0 le point le plus élevé des Pyrénées ; ils établirent le maximum de cette élévation à 3411,64 mètres

Mont Perdu

plus élevé des

monts Pyrénées.

Dietrich , le gîte de leurs mines , dont la plupart n'étaient pas inconnues aux anciens minéralogistes et Ramond , leurs glaciers , dont on soupçonnait à (ï) Je présentai la première livraison à la Convention nationale , dans sa séance du / 5 floréal an 3. Si le .décnt qu'elle rendit le même jour , sur la motion de 1?onnne. , eût été mis à exécution , plusieurs livraisons qui sont prêtes seraient publiées depuis long-temps. ( Note de l'auteur.)

111111111Cif

trop peu exactes. Reboul a donné aussi la description de la vallée du Gave-Béarnais , de cette vallée extraordinaire

ronnent , le Mont Perdu, qui est le centre de ce système calcaire , et ces houles majestueuses ou cirques naturels que les voyageurs vont admirer et qui sont fréquentes dans cette partie des Py-

Tours et boule cluMar» bore.

rénées (1).

pour servir à l'histoire des animaux qui habitent les Pyrénées. Une longue suite d'observations et de recherches m'avait permis d'entreprendre la Flore de ces riches montagnes, dont les anciens -botanistes n'avaient vu que depetitespartie. Malgré

a décrit la direction générale de leurs bancs

joutent rien à nos connaissances sur ces montagnes, ou nous en donnent qui sont trop superficielles ou

qui renferme ces énormes masses calcaires centrales qui la terminent, ces tours du Marboré qui les cou-

75i toises) au Mont-Perdu. Puymaurin étudiait, à la même époque, les moeurs et les habitudes du peuple pasteur qui habite les régions séparées du reste de la terre par des barrières que le commun des hommes ne franchit jamais. Long-temps avant, j'avais recueilli des mémoires

la difficulté des circonstances, j'en publiai les premiers essais il y a deux ans (t ). Les découvertes des naturalistes de Toulouse tournèrent l'attention des philosophes vers les Pyrénées : Darcet a dé: veloppé Tes causes de leur dégradation ; .Palassan

4- r AU MONTPERDU. peine l'existence. Je ne parle pas de quelques autres ouvrages sur les Pyrénées , postérieurs à ceux que je viens de citer ; plusieurs ne sont pas relatifs à l'histoire naturelle , et les autres ou n'a-

.

Toujours occupé de la constitution physique de ces montagnes , j'avais aussi fait connaître les résultats de nies observations les plus essentielCalcaire les (2) ; je m'étais convaincu qu'il existe une pierre mitif , sons calcaire primitive , qui a ses caractères propres débris de et sur-tout un gisement particulier ; dont les bancs corps marins. verticaux alternent avec ceux du granit , de la cornéenne, du trapp , du pétrosilex ; qui souvent est intimement unie avec eux ; qui se trouve en .

( I) Hoppensack a pris les houlettes ou petits cirques naturels qu'on voit autour de Notre-Dame de Pinède, au pied du port de ce nom, pour des réservoirs creusés par les Romains ( Journal des mines , n.° XXIX , p. 4. r 3 ). Il avait don fermé les yeux sur la nature, et la disposition toute particulière de ces

montagnes. Que ne venait-il à la houle du Marboré! que

la

puissance des Romains était petite à côté des grandes uvres de la nature Elle a su y imprimer son sceau quel téméraire oserait tenter de l'imiter ( Note de l'auteur.) (2) Notes à la suite du Traité des mines dé fer et des forges !

du pays de Foix.