Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 185]

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( 86o ). surface, se sont recouverts d'une terre très-blanche qui happe à la langue et présente les caractères de l'argile, Ces cailloux sont mêlés de morceaux de quartz blanc , demi-transparens , qui ne sont souvent que des amas de cristaux de quelques lignes de longueur, comprimés et roulés. J'ai aussi trouvé le silex roulé , par couches- assez réglées , sur la . route de Saint-Gobain à la Fère et à Fressancourt,

entre la Fère et Laon

, dans des éminences au pied de la grande chaîne. Parmi ces silex , il y en a de zonés , de rougeâtres , demi - transparens d'autres qui recèlent une ou plusieurs cavités hérissés de pyramides quartzeuses d'une grande Poudingue. transparence. Ces -silex se trouvent aussi à Fressancourt , enchâssés dans une pâte de grès souvent dure et fine souvent tendre et grossière , et en gros bides. Ces poudingues seraient susceptibles d'un assez beau poli. Les silex y sont en entier

ou en fragmens , jamais ou dans l'un ou dans l'autre état dans un même morceau , et trèssouvent, zonés ; quelques - uns présentent des impressions de coquilles -marines , et sur -.tout d'oursins : ils sont employés à ferrer ou garantir

Pierre calcaire.

ses cavités sont des impressions de vis dont quelques-unes se sont conservées à l'état crétacé dans une pâte assez fine. On retrouve la même espèce, de pierre dans la même partie occidentale de la chaîne,à Saint-Nicolas-aux-Bois et à Saint-Gobain. Cette dernière carrière, à quatre lieues ouest de Laon et deux lieues sud de la Fère , paraît être ouverte depuis fort long-temps , comme l'atteste un amas considérable de tombeaux antiques d'une pierre qui lui a appartenu , et, trouvés, il y a quelques années , sur le coteau , à quatre pieds de profondeta sous une partie de la forêt. Ces tombeaux, mis à découvert dans des recherches faites par la manufacture des glaces pour se procurer la terre propre pour ses creusets, réunissaient quelquefois le squelette d'une femme et d'un ou deux enfans , des armes et des ornemens en cuivre on y a trouvé entre autres choses un vase de verre.

A Trucy , deux lieues sud de Laon ,la pierre cessé d'être aussi dure, mais devient plus coquillière, et

souvent colorée en jaune par de Foxide de fer : elle est composée de débris de coquilles dont on ne peut reconnaître la forme. Le banc est brisé

les grands .chernhil Immédiatement sous la terre labourable des mon-

tagnes , on trouve la pierre calcaire dans divers états , depuis la simple agrégation . de coquilles qui ont conservé leur forme, jusqu'à la pierre la plus fine et la plus dure. La hauteur du banc varie depuis. 40 pieds jusqu'à 5 a. Ses premiers lits se divisent généralement par feuillets qu'on appelle bolq.ins dont on se Serva.it jadis dans le pays avant la tuile , et qu'on rejette pour fa bâtisse. La pierre calcaire est exploitée dans un trèsgrand nombre d'endroits ; à Mons , à une lieue sud-ouest

( 8i ) ud-ouest de Laon, elle est dure et caverneuse;

et divisé par beaucoup de fentes souvent remplies

d'une substance argileuse brune , marbrée de veines blanches calcaires, et mêlée d'Un peu de

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mine de fer hépatique. La pierw est compacte au-dessus de Laval ét Nouvion ; elle offre un grain très-fin à Presle, une lieue au sud de Laon : on la détache en grands parpaings, à l'aide de coins de bois chassés par des masses fixées à l'extrémité d'un long manche trèsflexible ; on sciait la partie supérieure du banc Jeurn, des Mines) Thermidor an r.

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