Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 183]

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Inemes couleurs ; telle est la butte de MoulinCharles, à une lieue ouest de Laon, celle de Besnv, appelée Mont-Fendu à cause de la tranchée qu'y à..

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comme il est arrivé à la montagne de Crespy et. Fourdrain. La pente des montagnes est en général assez rapide , et fait avec leur base un angle d'environ 6od. Les principales couches qui composent le pays depuis le sommet des montagnes grande profondeur où l'on soit jusqu'à la plus dans la plaine, sont ,i.° sous 3 'Pieds deparvenu terre labourable un banc de pierre calcaire de hauteur ; 2.° une, couche 5 o pieds environ de d'argile de 6. pieds d'épaisseur; 3.0 un banc de sable fin de 232 pieds de hauteur ; 4.° une couche de terre argileuse de 9 pieds ; 5.° enfin, un banc de craie que je ne sache pas qu'on ait encore traversé les fouilles qui ont été faites soit en entier dans. des recherches , soit pour se procurer des pour puits, ou pour exploiter ce même banc de Craie. Les courans de la mer qui paraît ce pays , ayant enlevé dans certainsavoir couvert' trois premières couches, ont laissé endroits les' comme on lei voit pour sol des plaines, le banc de craie effleuré dans quelques endroits par le soc de la charrue recouvert dans d'autres par une légère couche de terre argileuse ; dans d'autres endroits enfin plus élevés, par un reste de la couche de sable qui compose la partie inférieure des montagnes. Les plaines sont interrompues quelques éminences peu étendues, de 20 à 2;par toises d'élévation , qui paraissent être des restes de couche de sable ou des atterrissemens formés -cette d'une petite partie des débris des collines méridionales.; ce sont des amas de sable blanchâtre ou jaunâtre entremî,lés quelquefois de blocs de grès dee

César

pour y faire passer un chemin, celle de

Loisy et d'Aulnois au nord de Laon , les Monts-

Blancs à l'ouest et au pied de la montagne de Laon, &c. Les vallons sont arrosés par des ruisseaux qui presque tous prennent leur source à 5 toises environ au-dessous du sommet des montagnes, où les

eaux pluviales , après avoir traversé le banc fendillé de pierre calcaire, sont arrêtées par la couche d'argile qui règne à cette hauteur. Ces ruisseaux qui se précipitent en cascades , font tourner beau,

coup de moulins à farine sur le penchant des montagnes , et seraient , dans un pays à mines très - favorables hydrauliques.

à l'établissement' de machines

Je ne dois pas omettre de parler ici d'une source d'eau minérale qu'on a recueillie à la porte de la petite ville de Bruyères , à une lieue sud-est de Laon, et que Les habitans emploient journele lement aux usages domestiques. Cette eau contient 'du gaz sulfuré qui noircit les pièces d'argent. »qu'on y plonge.

La couche d'argile dont j'ai parlé plus haut et qui se trouve à la même hauteur dans toutes les montagnes , donne lieu , sur une extrémité de celle de Laon , à un étang dont l'irréflexion s'étonne et que la crédulité du peuple lui faisait recarder ',.autrefois comme une merveille. Cet étang est placé dans le jardin de la ci- devant abbaye de Saint-Vincent, qui est l'endroit le moins

élevé de la montagne, où les travaux nécessaires pour aplanir le jardin ont presque mis la coucl-ic