Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 122]

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et multiplier les ;produits ( ce que l'expérience ne prouve pas jusqu'à présent et que leur parcimonie produisît des bénéfices annuels un peu plus considérables que ne pourrait en retirer l'administration au compte du Gouvernement, ce gain ne serait pas reversé au trésor public; et en supposant encore qu'il pût y en entrer une partie par le mode des régies intéressées , ce faible avantage pourrait-il soutenir la concurrence avec la sûreté de l'entretien des fabrications dépendantes de ces établissemens , avec les améliorations que le Gouvernement doit se conserver la faculté de produire dans les arts , les nouveaux moyens d'activité qu'il doit chercher à donner au commet-Ce , enfin avec la certitude d'atteindre aux degrés de solidité et de précision qu'exigent les machines de guerre et de marine! 2.° On doit observer encore qu'il y a des mines du produit desquelles là France a besoin, et qu'on ne pourra- absolument exploiter qu'en adoptant le mode prope7C-Télk-ssont celles dont l'exploitation remplit seulement les frais , ou les couvre de peu de chose. Des particuliers ne peuvent pas se livrer à de pareilles entreprises ; et le Gouver-

nement, en y plaçant annuellement des fonds qu'il en retire, fait gagner au commerce la mise en circulation d'une nouvelle quantité de matières premières

il

a entretenu l'industrie et souvent

vivifié un pays qui , sans cela , serait resté désert ; il a donc, même dans ce Cas peu favorable, augmenté la force et la richesse de l'État (i ). 3.° Ce qu'on propose aujourd'hui paraît une

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innovation en France, où le Gouvernement ne

portait pas des vues bien étendues sur l'exploitation des mines ; mais c'est ainsi qu'en Espagne , en Allemagne , en Suède en Danemarck, en Prusse,

en Bohème , au Hartz et en Saxe, l'exploitation des mines est suivie avec un intérêt particulier de la part des gouvernemens , et perfectionnée par

l'exemple des établissemens qu'ils y entretiennent: A l'égard de la France , fa guerre qu'elle a en à soutenir contre les puissances qui l'entourent contre l'Europe presque entière, lui a appris qu'elle

peut se suffire à elle-même et qu'elle le doit. Il est donc temps d'affranchir nos arts de la dépendance dans laquelle les puissances étrangères voudraient encore les tenir sur-tout l'Angleterre cette nation rivale et jalouse , qui , au moyen de l'exploitation de ses mines de houille, ayant élevé son commerce et agrandi sa puissance , s'était en outre emparée de la fourniture de ce combustible dans nos ports de l'Océan , et qui , par ces ma,

noeuvres ,

nous ayant rendus ses tributaires en

et portons aujourd'hui les besoins de la République à une valeur de 12 mitlions de francs , pour avoir Io mitions pesant de cuivre.

En tirant les ro millions de livres En extrayant les ro millions de de cuivre dé l'étranger , livres de cuivre du sol de la France


LA DÉPENSE

LE PRODUIT serait LA DÉPENSE LES PRODUITS se supposée de une masse de cuivre supposée de raient ta millions de d'une valeur égalé à 2. millions de I.° Une masse de

francs

lz millions de francs francs moins le bénéfice du négociant et les frais de transport,

cuivre égale à une va-

leur réelle de tz rnil lions de francs

z.° L'existence de

plus de 24 mille familles

3.° L'augmentation de population ; 4.° J...es impositions

) Prenons pour exemple le cuivre , dont fa France tirait annuellement de l'étranger , avant la révolution , pour une valeur d'environ Io

résultant de l'augmentation dans la populalion et dans l'industrie.