Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 207]

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( 398 ) transportait le cobalt àWittigen en Souabe. Le concessionnaire , D. Mathias Estevan , de Sarragosse, afferma ces mines , en 1775 , à un Français mais celui-ci ayant eu peu de succès, céda son

bail, en 173o ,

à

la compagnie allemande de

François Maréchal. De nouvelles fouilles, entreprises

Antimoine.

sous la direction de M. Hoppensack procurèrent en peu de temps plus de 300 quintaux de cobalt compacte, beaucoup phis de initierai de triage et de bocard. La nouvelle compagnie s'associa avec des intéressés français , établit 'une fabrique de smaIte à Bagneres de Luchon ; mais la cour d'Espagne ayant défendu l'exportation du cobalt, cette manufacture fut forcée de suspendre sesNtravatex. Les seules mines d'antimoine exploitées en Espagne, sont situées , suivant M. Larruga dans les montagnes de la M anche. La plus anciennement découverte est à une demi-lieue de Santa- Cruz de Mudela, Don Antonio Sancha , qui l'exploita. de 1776 à 1780, en tira 2. mille arrobes de ce métal ( environ 6 mille quintaux) , et l'abandonna 'ensuite. On en trouva une autre, .en 1784, à Almuradiel , à 3-lieues 'de:Santa-Cruz , dans une montagne isolée; où l'on ne sera 'point incommodé par les eauX--.

Une autre dans la commune de Torrenueva lieu dit las Munillas a été découverte, en 1790, sur le chemin de la tour de Saint-Jean-Abbé ; le tninérai qu'on en retire, tient 77 pour cent. l'on découvrit, la même année , une quatrième mine d'antimoine dans ce territoire au lieu .dit el Monte Avant ces découvertes récernes,' dit M. Larruga l'Espagne recevait de

France .et' de Hongrie-Tantimoine nécessaire à sa

consommation, au prix de mo piastres l'arrobe ( environ

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l'environ 200 francs le quintal ) , tandis qu'elle l'obtiendra de son propre territoire pour un prix moitié moins fort. M. Hoppensack ne parle point de ces mines; il dit seulement, d'une manière générale (Fig. 17 et o)

que l'on connaît, dans l'Estramadoure et la Castille, des fiions oit l'antimoine est accompagné d'or ; mais il ajoute qu'on n'a fait aucune tentative sérieuse pour les exploiter. Ce fait de l'union de l'or et de l'antimoine dans les mêmes filons , remarquable, en ce qu'il a été observé de trime en Hongrie, en Transilvanie et en S Ibérie. Le même auteur-rapporte (pag, 5 o , que le minéral d'antimoine se trouve en bancs dans la Galice, tellement

oxidé , qu'on pourrait le méconnaître sans sa texture fibreuse et sa pesanteur. Nous avons déjà dit que M. Floppensack passe presque entièrement sous silence les mines de fer,

quoique probablement les plus importantes de l'Espagne; il se. contente, de dire que la province où il y en a le plus est la Biscaye, et qu'on en exploite aussi dans .les provinces de Catalogne , Arragon , Murcie, Grenade, Cordoue, Léon , Toro et Burgos. Bowles consacre un chapitre aux mines de fer de Son-torostro en Biscaye. Elles sont situées, suivant cet auteur , dans une. colne peu élevée et de forme irrégulière, dont On peut faire le tour en quatre ou cinq heures. Le minéral forme une couche interrompue dont l'épaisseur varie depuis 3 pieds jusqu'à po , et qui est recouverte de pierre calcaire blanchâtre également disposée en couches. Chacun a la liberté d'extraire ce minerai et d'en disposer. Sa couleur, au sortir de la mine, est d'un rouge de sang : c'est une hématite qui ne contient point de soufre-, et rend 30 à 35 livres de fer par Journal des Mines Pluvijse an V.

Fer,