Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 194]

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(

( 372 )présentent quelque différence dans les proportions des terres entre elles ; niais M. Klaproth lui-même en répétant son analyse sur deux variétés de sa propre chrysolithe , n'a-t-il pas trouvé dans les proportions des terres qu'il a obtenues , une différence presque égale à celle qui existe entre sa. eçonde analyse et celle de Vauquelin.' Première analyse de Klaproth.

Silice

38.

Oxide de fer noir Magnésie. Perte

9.

00,0.

Seconde analyse de Klaproth.

Silice Magnésie

43,50.

Oxide de fer noir

1 9.

3 9.-

_Analyse de Vauquelin.,

Silice. Magnésie, -

Oxide de fer Perte

38. 5 od, 2.

100,0. 4. Klaproth dit qu'il a employé dans sa second

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analyse des pierres plus transparentes et d'une cou-

leur plus claire que dans la première : je dois en conclure que ce qui augmentait la teinte et troublait la transparence de ses premiers échantillons, était une surabondance de fer au-delà du point, nécessaire pour maintenir la cembinaison des trois substances constituantes , dans un état d'équilibre ; et peut-être aussi y existait-il plus de silice qu'il n'en fallait. Les pierres employées par 'Vauquelin me semblent avoir été encore plus parfaites que celles de la seconde analyse de Klaproth ; car les pierres , ainsi que les sels , sont sujets à admettre dans leur niasse une surabondance d'un des prin,

cipes constituans ; elles peuvent même conserver , empâtées avec elles, des substances qui leur seraient étrangères, lorsqu'elles n'ont point éprouvé de dépuration , et qu'elles n'ont point passé à travers le

filtre de la nature. L'eau , que je regarde comme le seul véhicule nécessaire au transport des molécules intégrantes de toutes les pierres qui cristal-

lisent , les arrache des masses où elles étaient restées disséminées, pour les faire arriver dans les cavités.. où elles peuvent obéir aux affinités d'agrégation et dans le trajet, par le frottement qu'elles éprouvent , elles peuvent se débarrasser plus ou moins exactement de ce qui n'est pas enchaîné avec elles par les affinités de composition : il se -pourrait

par exemple , que dans le péridot, le fer, dont la proportion est de 19,0 dans les analyses de Klaproth, et seulement de 9,5 dans celle de Vauquelin,,, ne fût nullement essentiel à cette composition ,. et qu'il se trouvât des pierres qui ne cesseraient pas d'être des vrais péridots , quoiqu'elles ne présentassent point ou très-peu de fer dans leurs analyses , et qu'elles fussent sans couleur,