Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 117]

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( 226 ) .C'est dans une heureuse combinaison de ces différens caractères que consiste l'art de désigner nettement les espèces et de les circonscrire -dans leurs véritables limites. Unè description fondée uniquement sur ce qui parle aux sens , ne peut offrir qu'un simple aperçu, qui a le double inconvénient , et de fixer principalement l'attention sur les modifications les plus fugitives d'un minéral et de n'exprimer que d'une manière lâche celles -qui sont susceptibles d'une estimation plus précise. .1\1 Ous n'exéluons pas les caractères qu'on appelle extérieurs ; mais nous ne regardons les modifications qui les fournissent que comme des nuances dont l'expression doit être ajoutée aux traits plus fortement prononcés qui forment la partie essentielle du tableau. Nous n'ignorons pas qu'un observateur exercé n'a besoin que d'interroger un minéral par les yeux et par le tact, pour le déterminer ; mais il serait embarrasse de se rendre compte à lui-même dé ce qui produit en lui cette reconnaissance , loin de pouvoir le transmettre aux autres par le langage. Tout tient ici à l'ensemble plutôt qu'aux détails c'est l'effet d'une impression tellement liée à l'habitude de voir souvent le même ol-Jet , que s'il méthodes, nous développerons l'idée des divers caractères distinctifs des mêmes êtres nous discuterons ces caractères , ét nous indiquerons ta 'lumière d'en faire usage, et les précautions à prendre pour assurer le succès des opérations. Ces préliminaires seront terminés par différens tableaux qui présenteront

la série des minéraux qui viennent se ranger sous un même caractère , soit général , soit partiel , comme ceux qui se tirent de la pesanteur spécifique, de la dureté, de l'électricité, de la double réfraction , de la division mécanique, de la fusibilité , 4c. s'en

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s'en présente un autre qui cache la même composition intime sous un port différent, l'observateur se trouvera en défaut. Le feldspath, .qu'on nomme adulaire ,

serait tout neuf pour un il qui n'aurait

vu que celui des granites ordinaires. Dans le règne végétal, la considération des parties qui concourent à la.reproduc don des individus, offre des caractères solides pour distinguer les espèces , parce que ces parties sont constantes par leur forme, par leur nombre et par leurs positions respectives. De-là vient que, qui a décrit un individu, d'après ces mêmes parties, a décrit l'espèce entière. Dans le règne minéral, où toutes les modifications, qui ne sont perceptibles que par nos sens; Varient à l'infini, ce n'est souvent qu'avec le secours de l'expérience que nous pouvons saisir des points fixes dans la constitution des êtres , en représentant ceux-ci par leurs propriétés , et en suppléant, pour ainsi dire, à leur défaut de physionomie ; par des effets qui annoncent sûrement leur présence. Alors, au lieu d'une estimation vague du poids, faite à l'aide de la main, on trouvera, dans l'usage d'un aréomètre très-simple et très-commode , une mesure de la pesanteur. spécifique, qui ne permettra,

point de balancer entré la gemme, dite saphir d'orient et le quartz bleu nommé saphir.d'eau. L'attraction d'un cristal à peine sensible , d'oxide de zinc légèrement chauffé sur une aiguille mobile , distinguera nettement cette substance de tant d'autres avec lesquellesl'oeil serait tenté de la confondre.. Les angles d'un prisme d'amphibole ( hornblencle cristallisée); ou même d'un fragment de ce minéral, mesurés avec le goniomètre , le:feront ressortir parmi tous les corps que l'on a .désignés sous le Journal des Mines, Frimaire, an V.