Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 217]

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ta. plupart des analyses des pierres scintillantes faites anciennement, ne donnent pas une connaissance parfaite de leurs principes , et sur-tout du rapport exact de ces derniers : nous en avons déjà des pretives bien frappantes pour plusieurs pierres examinées par Beremann , et entre autres pour le saphir oriental et 'l'hyacinthe , dans lesquelles il a trouvé de la silice , de l'alumine , de la chaux et du fer, tandis que Klaproth; qui a repris ce travail, n'a trouvé que de l'alumine dans la première , .et une terre nouvelle unie à une petite quantité de silice dans la seconde. Dans ses analyses , Bergmann se servait, t.`" creusets de fer ; et quelques précautions qu'il prît, il ne pouvait éviter que quelques particules de ce nUlal ne se mêlassent à la matière terreuse qui y était exposée; raison pour laquelle, sans doute, il a trouvé par-tout des quantités assez considérables

de ce métal. 2.° II employait, pour fondre les

pierres , du carbonate de soude et:fleuri , dans la proportion de deux parties sur une ; mais les 40

parties environ d'alcali réel qui se trouvent dans

cette masse de sel., n'étaient pas suffisantes pour atta-

quer et dissoudre les ioo de matière terreuse ; d'où il suit qu'il devait rester une portion du corps non décomposée, qui était attribuée à la silice , ce qui donnait une erreur quelquefois très - grande. Il précipitait ses dissolutions par un alcali fixe, et il mettait digérer le dépôt dans de l'acide acéteux pour extraire la chaux. Cet acide , quoiqu'il n'ait qu'une faible action sur l'alumine , dissout cependant une certaine quantité , sur-tout lorsqu'il la rencontre comme dans cette circonstance , où , après avoir été précipitée d'un dissolvant, elle est très-divisée, et augmente la dose de

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la chaux, ou même en annonce la prtitsence ; lors même qu'elle n'existe pas. On suit aujourd'hui une toute autre méthode pour analyser les pierres : aux creusets de fer, on a substitué les creusets d'argent fin ; au lieu de carbonate de sonde , on emploie de la potasse purifiée par , à la dose de 4 parties sur une de pierre; et pour 'séparer la chaux de l'alumine on dissout cette dernière par l'alcali caustique , ou bien on la précipite par l'ammoniaque, qui ne déplace point la chaux. En général on ne regarde une analyse comme exacte., que lorsque la masse traitée avec la potasse , est complétement dissoluble dans l'acide muriatique ; et dans ce dernier cas, il n'est pas -à craindre - que quelques parties de la

pierre aient éçhappé à l'action de l'alcali. Ainsi , pour l'analyse de la topaze blanche de Saxe, on a commencé par ta réduire en poudre fine, ce qui n'est pas très-difficile. On a fait fondre zoo parties de cette pierre dans un creuset d'argent, avec 800 parties de potassé caustique ; la masse, délayée dans l'eau , a été saturée d'acide muriatique qui l'a dissoute compfétement : cette dissollition a été évaporée-à siccité par une chaleur douce, et

à l'aide d'une agitation continuelle sur la fin de l'opération. La-matière a été délayée dans l'eau, qui

en a dissous la plus grande partie ; ce qui restait se trouvait sous la forme de petits grains demitransparens , durs et croquans sous les dents : ce résidu, bien lavé et rougi dans un creuset d'argent, répondait à 31 parties ; il a présenté, à l'examen., toutes les propriétés de la silice. La dissolution, mêlée avec de l'ammoniaque, a fourni un précipité blanc très-abondant, lequel, lavé et rougi dans un creuset d'argent, répondait

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