Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 144]

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( 26 _parlé de celles des Molières; il se contente de dire

qu'il y a près de Limours un endroit nommé les Molières , et que ce nom annonCe que cette pierre croit ( c'est son expression ) il rapporte aussi que

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les habitans d'Houlbec donnent le nom de pierres meulières de Paris à une espèce qu'ils prétendent se tirer d'un endroit appelle la Aleulière , endroit qu'ils croient peu éloigné de cette ville. Il est donc à-peu-près certain qu'il n'a pas connu les carrières que nous nous proposons de décrire. Elles sont ouvertes sur le territoire de la commune des Mo-

hères, l'une de celles qui composent le canton de Limours, département de Seine.-et-Oise, à 33 kilomètres au sud.ouest de Paris , de Limours et de Chevreuse, au milieu d'une plaine fertile nommée la plaine de Cornets, qui sépare le bassin 5

de l'Yvette de celui de la rivière d'Orge. L'espace qu'elles occupent n'a què deux ou trois cents mètres de largeur , niais il s'étend du sudsud-est au nord-nord-ouest, sur une longueur d'environ kilomètres depuis la ferme d'Armenon jus3

qu'à la naissance du vallon de Saint-Paul sur le territoire de la commune des Trous , limitrophe de celle des NI °fières. On a reconnu, dit-on, que la même qualité de pierres propres à faire des meules

se trouve dans la même direction d'un côté jusqu'à la commune de Janvrys , et de l'autre jusqu'à celle des Essarts , près Saint-Hubert , sur la route de Rambouillet, ce qui fait une longueur de 21 kilomètres. Il est certain du moins qu'il existe un hameau nommé aussi les Molières sur cet alignement, auprès du village des Lays. Quoi qu'il en soit , l'exploitation des meules paraît ne pas s'étendre, dans ce canton, au - delà. de l'espace que nous _avons indiqué plus haut.

( 27 ) Quoique les excavations y soient très-multipliées ainsi que les buttes formées par les déblais , le moment ne paraît pas prochain , où cette branche d'industrie passera aux communes voisines, qui, jusqu'à présent, n'y prennent aucune part. Le village des Molières , qui s'y livre seul jus-

qu'ici, peut avoir cent feux et quatre cents habitans de tout âge; quoiqu'il soit entouré de terres fertiles et bien cultivées, l'agriculture n'y est qu'un objet secondaire. L'exploitation des carrières a

Descriptio du ,illaLte des

lieu de temps immémorial : cet endroit est désigné, dès le onzième siècle, sous le nom de Moleriée (1) il paraît même avoir été plus considérable qu'à

présent. On y voit les restes d'une ancienne enceinte et de trois portes, dont une est assez bien conservée; il y a lieu de présumer que la protection

des carrières entrait pour beaucoup dans le soin qu'on avait pris de le fortifier. Nous avons déjà parlé de la fertilité de la plaine de Gomets ; elle la doit sur - tout à une couche épaisse d'argile placée immédiatement au-dessous de

Dispositio du terrain dans la plain oit il est situ6t

la terre labourable, et qui entretient à la .surface une humidité bienfaisante. Cette couche empêche les eaux de s'infiltrer dans le massif du sable qui lui succède, et qui règne jusqu'à la profondeur de 5 o à 6o mètres et plus. On observé la même chose dans un grand nombre de plaines des environs de Paris et de Versailles. Elles offrent beaucoup de mares, de lagunes et d'étangs. On trouve et dans des1 une première nappe d'eau à une très-petite profon- la plupart nrs autou deur ; mais ,si l'on veut atteindre une autre nappe de Paris. ,1

(i ) Suivant une tradition reçue parmi les habitans, il portait plus anciennement encore le nom de GentiIIy, mais l'abbé n'avoir trouvé ce nom dans aucun titre. Voyez sa Description du diocése de Paris.)

Leboeuf paraît