Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 90]

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(2) il faut mettre trois à quatre heures pour pulVériser 5 grammes de matière. Si la pierre n'est pas plus dure que le mortier , il n'y a presque point d'augmenta-

tion de poids; si au contraire elle l'est davantage, la portion de la pierre qui a été réduite augmente plus ou moins, lorsqu'on pulvérise les pierres extrê meulent dures , telles que le spath adamantin , le saphir et le chrysobéril. Cette augmentation .va quelquefois jusqu'à i o et même 13 pour cent. Comme dans le résultat de l'analyse , il est essentiel de tenir compte d'une pareille augmentation , faut nécessairement connaître la matière dont est composé le mortier. La pierre à fusil dont il est question ici doit, suivant quelques minéralogistes, contenir, outre la silice, 18 à 20. centièmes -d'alumine. Si cela était , il ne conviendrait pas de rem-ployer pour pulvériser le.s pierres très-dures ; mais je me suis convaincu >par une analyse répétée avec soin , que les différentes substances qui accompagnent la silice dans la pierre à fusil de mon mortier, ne s'élèvent pas ensemble à un centième ; de sorte

que ce serait pousser l'exactitude trop loin , que d'y faire attention dans le calcul des analyses. Expérience I.è'e

500 parties de pierre à fusil

concassée en petits morceaux , ont été rougies pendant une demi-heure dans un creuset couvert dies avaient perdu , par cette opération , un pour cent, et étaient devenues d'un blanc grisâtre. Expérience II. ioo parties de cette pierre ainsi réduite en poudre fine, ont été mêlées avec 300 parties de potasse caustique : on a mis le mélange dans un creuset d'argent, et on l'a fait rougir pendant une demi - heure ; il n'était point entré en fusion , et après le refroidissement , il se présentait sous la forme d'une matière grumeleuse , qui se

dissolvait entièrement dans l'eau , en lui ôtant sa transparence.

Expérience III. On précipita de cette dissolution la silice, par Ie moyen de l'acide muriatique, que l'on y avait ajouté en excès ; après qu'elle eut été lavée , séchée et légérement rougie, il s'en trouva 97 parties. Expérience IV. Une dissolution de carbonate de potasse, ajoutée à la liqueur précédente , occasionna un précipité brunâtre , qui était dissoluble dans l'acide muriatique , à l'exception d'une seule partie qui était de la silice.

Expérience.. V. Cette dissolution acide , mêlée avec de l'ammoniaque , donna un précipité jaunâtre qui, traité NF la potasse caustique , y fut dissoute en partie ; if restait une petite quantité d'oxide de fer, qui, légérement rougie, répondait à o, z5 de partie. Expérience VI. Après avoir ajouté à fa dissolution alcaline de l'expérience précédente, un excès d'acide muriatique , on en sépara l'alumine par une dissolution de carbonate de potasse ; on obtint une poudre blanche qui, légérement séchée, répondait ,à une demi-partie : elle était dissoluble dans l'acide sulfurique , avec lequel elle formait des cristaux de sulfate acide d'alumine. Les o, 5o de partie de cette terre , ayant été rougis pendant quelque temps , se réduisirent à 0725. Expérience VII. Enfin , en évaporant les eaux de lavage à siccité, et en redissolvant le tout dans une petite quantq d'eau , il s'en sépara 0,75 de partie de terre , qui se dissolvait avec efferves-

cence dans- l'acide muriatique , et qui formait du

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