Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 287]

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( 94. ) Le cobalt, le nickel et le bismuth 'vont souvent ensemble excepté dans les gîtes dé formation nouvelle, où lé bismuth ne se rencontre pas. Le manganèse accompagne ordinairement les mines de fer en roche. Le mercure ne se trouve guère qu'avec le' fer à l'état d'ocre ou de pyrite. Cependant à Mâl-sfeld , il est accompagné d'un peu de galène ; à Moschellandsberg , d'un peu d'argent natif, de fahlertz, de malachite et de mine de cuivre azurée; à Schemnitz, de galène , de blende noire , et de pyrites cuivreuses ; et à Rosenau en haute Elongrie., de pyrite.. cuivreuse, de fer spathique et dé

fer micacé (cis-engliminer). Conclusion.

On sent combien la détermination de ces époques laisse encore à désirer on ne parviendra à des résultats exacts , qu'en rassemblant dans tousles pays un grand nombre de faits. Nous invitons,. avec Werner , tous les minéralogistes , à examiner désormais sous ce point de vue tous les filons qu'ils auront occasion de visiter' à fixer leurs observations

sur des cartes minéralogiques, en distinguant par des

couleurs différentes les filons qu'ils reconnaîtront avoir pris naissance dans des temps différens , s'attacher sur-tout, dans le choix des morceaux de cabinet, à ceux oïl la nature et la disposition des substances annoncent des 'formations distinctes , et à

joindre toujours à, ces inorceaux l'indication de la puissance et de la direction des filons , de la nature des roches et de l'espèce des montagnes où ils se trouvent.

C'est ainsi qu'on parviendra à saisir des analogies qui ont échappé jusqu'à présent, et à former un corps de doctrine. Les observations, locales et

particulières tirent leur plus grand prix de Ictus

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refatîôrts avec. les vues générales En rassemblant des matériaux, il faut songer à l'édifice auquel ils

doivent servir ; on les choisit alors tels qu'il les faut pour la place qu'ils doivent occuper, et on a soin de leur conserver une forme appropriée à leur usage. Ce qui distingue l'homme simplement laborieux , de l'homme de génie, c'est- que l'un recueille sans objet déterminé ; tout est isolé pour lui dans la nature , parce que ses idées manquent d'.enchaînement. L'autre , au contraire , -voit partout des liaisons : s'il descend souvent par l'analyse jusque dans les «moindres détails , c'est pour'

examiner son sujet sous toutes les faces; C'est pour ne rien admettre qui ne lui soit démontré ; mais dès qu'il a trouvé la vérité qu'il cherchait, il s'empresse de la rapporter au magasin commun , et de la faire servir à étendre le domaine, de l'esprit humain. H

sait planer sur son sujet , en embrasser tous les rapports. Il a l'activité nécessaire pour se frayer des routes nouvelles et toute la sagesse qu'il faut

pour ne pas s'y égarer. Vous qui -voyagez pour agrandir la sphère des connaissances , redoutez les idées extraordinaires et le Merveilleux' qui séduit ; mais craignez aussi cette froideur d'imagina-

tion qui ne veut rien au-delà des idées reçues, et qui se contente de toutes les solutions. Si vous n'êtes tourmentés du besoin de connaître la vérité vous n'interrogerez que faiblement la nature, et elle ne vous répondra pas. Les systèmes sont, dans les sciences , ce que les passions sont pour l'ame humaine; ils ont fait tom-ter dans de grandes erreurs , mais ils ont fait faire aussi de grands efforts. Soit qu'on les défende, soit qu'on les combatte , il faut tour-à-tour observer comparer , généraliser ; les moindres objets -ac-