Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 241]

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(4) je 'proposerai ensuite quelques changemens essentiels. Planche XIII.

Soient (figure une 'dateuse;

le plat) des ouvrages dans

( Figure II) le plan des ouvrages dans une veine à demi-pendage,

.Et (figure III) la coupe en longueur des 'ouvrages dans une veine droite , ou à-peu-près droite. Là méthode ordinaire de conduire l'air dans ces divers travaux , est de faire du feu sur une grille, dans un fourneau construit au- bas et à côté de la grande fosse d'extraction a. L'air de la mine est aspiré et s'élève par cette fosse. L'air extérieur au contraire , entre par la petite fosse d'airage b communique par la voie ou troussage de dessus cd, avec la partie supérieure de la taille , descend ensuite le long de cette taille de, ressort par la voie de dessous cf. et s'élève enfin par la fosse a ( ). Dans lesplateuses et demi-plateuses (fig. let II); on

donne ordinairement à la taille tic, dix, vingt-cinq et même trente-cinq toises de largeur. (On aug. mente ou on diminue cette étendue selon que les moffètes inflammables sont plus ou moins abon-

dantes. ) On y place dix, vingt-cinq ou trentecinq ouvriers de front. Par cette méthode , l'air circule librement , et on obtient beaucoup de grosse houille ; car les ouvriers , après avoir bavé,

ou fait leur entaille , abattent la houille simultanément sur toute la largeur de de la taille. .Dans les demi-plateuses (figure II) , la taille de se mène par quarter, c'est-à-dire , de biais ; Ce qui (1) On ferme pour cet effet, avec des portes en bois e ,on des châssIs à panneaux de toile, les galeries cf et OC (fig. I,

ii et IV) , par où l'air s'éclii'mpérait en suivant un chemin plus

court et sans aller jnsqu'à. là

(

)

diminue le pendage de moitié , et facilité Te travail. On mène aussi quelquefois les tailles par quartier dans les "dateuses. Comme ces tailles sont prises dans le sens des fractures rhomboïdales de la houille (lesquelles sont ordinairement obliqUes sur l'inclinaison des veines), elles produisent plus de gros que les,. tailles droites. Dans les droites (figure HOA l'on ne peut mener fa. coupe en ligne droite, parce que la houille , en tombant , écraserait les ouvriers , on travaille par maintenage ou strosse de six ou sept pieds de hau-

teur. Chaque ouvrier, placé à chaque ri2aintenage,

est sur un plancher particulier, qu'il pousse toujours en avant , en laissant une ouverture pour l'air auprès de la veine. Dans tops ces ouvrages , à mesure qu'on exploite la veine , on rejette les- terres en arrière , on les range , et on les tasse avec soin le long ( des

voies mn (ligures I et II) , et sur les voies rr (figure III). On avance ainsi chaque jour les remblais ou escapes , d'une quantité égale à l'avance-

ment de la taille ( 2 ) , afin que( l'air, ne trouvant aucune autre issue , soit forcé de passer àji-ont , et sur la taille m'élue en de. Cette opération, qu'on nomme estaper, demande beaucoup de soins : c'est d'elle que dépendent la cir-

culation de l'air et la sûreté des ouvriers. Sans

cesse il faut réparer les. fentes et boucher les .ouver-

tures qui peuvent se faire le long de mn. Si la: veine ne donne pas assez de terres, on (i ) Ce qui forme les voies et détermine leur largeur. ) Les parties i ss.. (figures J, Il et IV), séparées par des, lignes ponctuées représentent l'avancement de la taille pau

aulne jour,

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