Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 74]

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des.roches précédentes. En effet, le poudingue, le grès , ne sont autre chose que le quartz roulé , atténué , devenu gravier ou sable , et aglutiné l'argile du schiste peut provenir de la décomposition du feld-spath ( ) ; et , quant au mica , plus

difficile à décomposer, mais extrêmement divisible, il se retrouve en paillettes plus ou moins apparentes, uni à toutes. les autres substances. Voilà donc les substances qui composent la plus grande partie des granits, employées à former les couches secondaires du plateau. N'est-on pas fondé -à supposer, -, avec B0117'17072 , et avec le citoyen Blavier, , que le plateau

été autrefois un bassin renfermé entre les montagnes primitives qui l'entourent, et que ce bassin s'est rempli: , par des alluvions successives , des détrimens de ces montagnes, qui y ont été chariés .et déposés par des courans habituels ou accidentels ? Suivant que ces détrimens étaient plus ou moins atténués , ils ont donné naissance à des pierres d'un grain plus .ou moins fin. On passe ainsi par des degrés presque insensibles , des poudingues , ou grès mélangés- de cailloux et de fragmens de gneis ,

qui recouvrent les autres couches, au grès à gros grains, au grès de carrière qui sert de :Pierre à aiguiser dans- les manufactures d'armes, et enfin au grès à grain fin ( 2 ) De même, l schiste varie (s ) On emploie, pour faite des .poteries dans -ce pays , des argiles mélangées de beaucoup' de silice et de mica, qui se,trouvent en abondance au pied des collinéPecondaires qui bordent le plateau.. Les officiers des mines de la Républiq-ue ont trouvé

à peu de distance de Firmini; le long de la chaîne .de montagnes

primitives qui aboutit à la Loire un granit décomposé , qui se convertit en kaolin : les habitans 'ne font encore aucun usage de cette précieuse espèce d'argile ils ( 2, ) Certains grès sont propres pour faire des meules ; sont aussi fort bons pour la bâtisse.

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par son tissu plus ou moins lâche, par la grosseur des molécules qui le composent, et suivant que:. les paillettes de mica qu'il renferme sont plus ott. moins apparentes. Enfin l'on trouve à fa surface due terrain une couche d'argile plus ou moins épaisse,qui n'a point passé à l'état de pierre. Si l'on admet les révolu tions.successives qui ont: donné lieu à ces dépôts, on peut supposer aussi que les végétaux qui, à différentes époques, avaient vécu:

sur les montagnes qui entourent le bassin , ont été également entraînés clans son sein ; et qu'après y_ avoir été déposés , ils ont été recouverts pat des: dépôts subséquens : on peut trouver dans ces végétaux enfouis et bituminisés , l'origine de la houille. Le citoyen B lavier a jugé, d'après l'examen, approfondi de ce plateau, que cette hypothèse était la plus vraisemblable. Les rivières qui arrosent ce terrain de nouvelle formation, n'y- prennent pas naissance elles ont leur source dans les montagnes granitiques- qui le bordent , et ne font que traverser te plateau.-pour, rentrer bientôt dans le granit ; celles qui coulent de l'est à l'ouest , versent leurs eaux par la.Loiredans l'Océan : celles dont te ci:airs est dans

rection opposée, se réunissent dans le Gier qui se rend dans le Rhône, et par conséquent à la--11/1.e.-

diterranée. Ces deux versans des eaux se trOuVent en plusieurs endroits du plateau. et sur des :points très-peu éloignés. Par exemple, le Furand , qui,se jette dans la Loire , coule à. Rochetaillée tout prèS de la source du Jallon , qui:va grossir le Gier ; et au-dessus de Sorbier, on trouve, d'un côté, l'Ozon qui tombe dans le Furand , et de l'autre plusieurs.

ruisseaux qui se réunissent dans le Gier à SaintChamond.-"Le partage des eaux, joint au peu de C 4.