Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 42]

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j) veines de houille qu'il rencontre, en couvrant Tes unes et coupant ou dévoyant les antres , depuis le sommez D, d'une montagne-jusqu'au plus profond. . . Ces failles D, sont toutes inclinées Une faille aura depuis quarante - deux jusqu'à cent soixante - quinze pieds d'épaisseur dans son sommet, c'est-à-dire au haut de . Ia. terre , et quatre cent vingt pieds d'épaisseur à la pro. fondeur de trois mille cent quatre-vingt-deux pieds. D) Les veines qui sont coupées par les failles s'y perdent en s'y continuant par de très-petits filets détournés, ou enfin elles sautent par derrière, au-dessous de Ieur position naturelle , et jamais en droiture. . . Quelquefois, exi sortant des failles , les veines se relèvent ou descendent contr'elles avant de reprendre leur direction IVIorand paraît disputer avec raison à Genneté ce qu'il dit sur la dimension des failles; mais, s'il est vrai que cette épaisseur augmente aussi considérablement,. cela doit venir d'une double faille.

(4.) Morand, t. VI,p. 425 ,5.347, 348,349,

350.

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cc Pour l'ordinaire fa faille s'incline tant soit peu vers le centre de la terre, biaise quelquefois dans sa marche, mais ne se relève jamais. Lorsqu'elle s'élève du fond , elle tend toujours à la superficie, et y paraît quelquefois à découvert, Comme. celle qui se voit dans le chemin de Tileu à Ougraye , entre J ernappe et Sclessin laquelle prend du quartier deeda Fontaine-Saint-Lam. bert , va passer derrière Saint-Laurent, devant Saintai-.lant

Gifles , et descend dans le fond du chemin du Tileu

où elle forme un grand banc qui se montre au jour ,.. après avoir parcouru plus de trois quarts de lieue. Il y » a un de ces massifs à Hovémont, que l'on nomme la grande faille, à cause de l'étendue considérable de sa » marche, dont on peut juger par le détail que je joins .

» Rive gauche de la Meuse: elle commence du .Côté de » l'abbaye de V ivegnis s'alonge du côté de la rivière , jus-

» qu'à Herstal, Sainte:Walburge, Ans. et Moulin , Saint. Laurent, Sainte-Marguerite, Clain , Saint-Nicolas, vers » Saint-Gilles , Avroy, Val-Benoît, Tileu , Jemappe , » Flémalle Pas-Saint-Martin, s'arrête gontre la roche

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de Chokier du certé du nord , s'étend à Saint-Gillet Roufosse , Montegnée , BerIeur , Grace , HoIogne Mons , Souhon , et même au-delà du côté d'amont, ou couchant : ce qui donne quatre lieues de longueur, ou. tout au plus six lieues par des contours. » Au côté droit de la rivière, elle commence un peu au-dessous de Visé , s'avance sur .Housse , Tegnée » Saive , Jupille , Benne, Héron , Queue-de-Bois , Gri» vegnaye, Cheinaye , Angleur, , Ougraye, Seret, Yvot. » Ces rocs de quinze ou. vingt toises d'épaisseur , plus ou moins , et très-communs dans quelques endroits paraissent n'avoir jamais un cours réglé ; il y a des » failles verticales ; il y en a d'obliques, d'horizontales , de » perpendiculaires ; elles produisent par conséquent différens effets sur les veines qu'elles touchent , ou qu'elles » approchent , qu'elles serrent quelquefois en s'étendant » plus ou moins' en traversant, différemment le terrain.

» d'une mine , depuis la surface de la terre , jusque » vers le centre , plus ou moins à plomb , depuis le » levant jusqu'au couchant. Elles traversent la veine

elle-même, la troublent conséquemment, la partagent, la compriment, la dégradent, la masquent, ou la mettent même en défaut », ( 5 ) cc Les failles, dit Jars , tome J. , page 29 T e sont ordinairement une pierre sablonneuse, espèce de grès, quelquefois moins dur que celui qui compose les lits de rocher ; on évite de s'en approcher en exploitant une couche de charbon : elles fournissent assez souvent beaucoup d'eau , soit parce qu'elles sont plus poreuses 3, soit aussi parce que toutes les couches supérieures venant

s'y terminer, laissent du cours à l'eau qu'elles renferment contre leurs parois. Ces failles ou bancs de

D, rocher ont aussi cela de particedier , qu'on leur trouve

quelquefois dans l'intérieur, des rognons de charbon

D, qui se nomment bouille ou. brôuillard; le charbon n'y observe aucune régularité; il a quelques pieds, et quelquefois jusqu'à vingt , trente d'étendue mais il est entouré de tous côtés par le rocher de sable qui compose

la faille, Nous avons parlé à des bouilleurs qui, ayant

D, traversé une faille de quatre-vingts toises , pour la facilité de leurs ouvrages, ont trouve de pareils rognons.»