Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 27]

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( 44 ) plus petite, d'environ 4.o mètres entre Tes deux rsPèces di'

veràes.

rochers. Elle n'est pas d'une substance homog-éne : tantôt elle offre de la pierre calaminaire compacte, pe-

sante et pure, d'un jaune rougeâtre; tantôt cette substance est d'un gris jaune, et parsemée de cavités ; quelquefois elle est mêlée de quartz; souvent elle est très-argileuse, et toujours salie par un

Anciens tra-

peu de fer. l'extrémité de cette mine, du côté du levant, on n'extrait qu'une calamine grenue friable ,, de couleur d'ocre, pesante et susceptible de noircir à l'air. Cette espèce est d'une qualité médiocre, et on a soin de la -mélanger avec la meilleure espèce lors de la calcination. On s'accorde à dire que les Espagnols ont exploité cette mine les premiers. Ils l'ont excavée sur _toute sa longueur , à la profondeur de 30 mètres environ : cette excavation subsiste ,,et sur ses bords sont des tas immenses de déblais contenant beaucoup de pierre calaminaire. Outre ces travaux à tranchée ouverte, les anciens ont percé dans fa montagne quelques galeries qui

ne paraissent pas avoir été poussées loin. Cette .N"vel'e manière ploiter,

manière d'exploiter est abandonnée depuis lonp'-temps. On a pratiqué au fond de l'excavation prusueurs fosses (ou beurqs) profondes de 3,5.à_5o metres.

Ces fosses ne communiquent pas _tolites ensemTrayait,

L'usage est de ne mener les galeries d'exploitation qu'à 50 mètres des beurqs. On donne à ces galeries 5 pieds et demi de ha ut sur 3 de largeur ( environ u 8 décimètres sur cinq ) ; on les étaie avec des bois ronds, et on mène ainsi des galeries parallèles , en laissant des massifs' interhie.

médiaires. Deux hommes alternent à chaque tuile ou galerie pendant la journée , et se relèvent récipro-

( 45 ) gueulent de 3 heures en. 3 heures. Ils amènent au bas du beurq la mine qu'ils ont extraite , et on ne l'enlève que tous les deux ou trois jours. Ces deux hommes font ce qu'on appelle urz poste . Il y en a quelquefois sept à huit dans le même beurq.

L'air était ordinairement peu sain dans ces travaux six ouvriers y ont péri depuis huit ans. On a établi, au milieu même du bassin formé par l'excavation, deux machines hydrauliques pour l'épuisement des eaux , dont l'une fait mouvoir trois corps de pompes dans une ancienne fosse, profonde de 4o mètres , et l'autre deux pompes dans um, nouveau puits profond de 45 mètres. Au mois de juillet i794. (y. sr.), quatre fosses étaient en extraction et promettaient une exploitation de longue durée ; les circonstances ayant sus'Pendu les travaux, les eaux étaient montées à huit pieds du jour, des ébouIemens intérieurs avaient eu

Airagc.

Machines,

État actuel,

lieu, des affaisserriens considérables s'étaient fait sentir. à la surface même , et sur-tout auprès des puits ; mais

l'exploitation a repris son activité depuis quelques mois , les eaux ont déjà baissé sensiblement ; 'les ouvriers commencent à faire les réparations intérieures , et on s'occupe du grillage. Lavage de la La calamine extraite a besoin de quelques pré- mine. parations avant que d'entrer dans le commerce : on

trie à la main celle qui est en gros morceau; on lave celle qui est mêlée de terre, et on calcine l'une et l'autre. Cette calcination a pour put, non-seulement de Séparer les parties volatiles , mais de. rendre plus commode le triage des matières étrangères, d'attendrir la mine et de faciliter la pulvérisation. Pour calciner la mine , on la met sous un vaste hangar', par couches placées sur un premier lit de

Calcination.