Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 395]

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TERRAIN JURASSIQUE .

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lion des vallées de la Cure et de l'Yonne ; de Mailly-la-Ville dans cette dernière vallée, la zone passe à Courson , à Sougères et quitte le département à Sainpuits. Elle présente dans toute la longueur de la zone une uniformité de composition presque complète ; ce sont des calcaires compactes tabulaires, grisâtres , donnant souvent des lèves pour la couverture des habitations, séparés par de petits lits de marnes grises qui deviennent d'autant plus minces et d'autant plus calcaires qu'ils sont plus rapprochés de l'extrémité occidentale. Dans les environs de Vermanton, où se fait la réunion des vallées de la Cure et de l'Yonne, les marnes prédominent, et les calcaires plus marneux ne forment plus que des lits et quelques couches subordonnées . Les fossiles ne sont pas très-abondants, excepté dans quelques localités privilégiées soit à la partie inférieure, soit à la partie supérieure ; les principaux sont les Trigonia claeellata, 1llytilus pectinatus, Dlodiola solenoides, M. imbricata, Perna foliacea, Pecten vimineus, lllelania striata . M . d'Orbigny fait de cette assise la partie supérieure de son étage oxfordien. Cruzy . — Le haut de la montée de la route, au N . de Gigny, montre la partie inférieure, reposant sur l'assise moyenne, formée par des calcaires compactes un peu marneux, grisâtres, séparés par de petits lits de marne schisteuse grise un peu endurcie ; il y a les Pholadomya paucicosta, Pecten vimineus, Grypheva dilatata. Dans le vallon situé au S .-E . de Cruzy sur le chemin de Paisson, il y a sur les deux flancs un grand nombre de carrières, de 5 ro de profondeur au plus, dans lesquelles on exploite un calcaire compacte grisâtre en lits bien réguliers et bien plans de 2 à 6 centimètres d'épaisseur, rarement de O m o, séparés par des lits un peu moins épais de marne schisteuse plus foncée ; les lits calcaires présentent quelquefois à leur surface de petites Exogyra reniformis et des pointes de Cidaris ; les plus épais sont employés pour la construction des murailles et les plus minces donnent de grandes dalles pour le pavage et des lèves pour la couverture des habitations, non-seulement de Cruzy mais de tous les villages avoisinants ; les toitures ainsi composées ont O'3 d'épaisseur et sont d'une pesanteur énorme, ce qui nécessite des charpentes très-fortes . Dans la forêt de Gland,