Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 254]

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)

Le rouge tire au brun Jextrémité des fragmens isolés est un peu translucide ;, il y 'en a qui sont d'un rouge plus vif ( i). Le même quartz porte de petites laines de talc, d'un blanc jaunâtre , qui accompagnent quelquefois le schorl. La cassure de ce schorl est grenue en travers et spathique en long ( 2 ) . (i ) Suivant une note rêmise au rédacteur par le C." Hecht, le schorl sur lequel le professeur Kkproth a travaillé , provenait de Boinik 'en Hongrie. Le Même chimiste a trouve aussi dans une substance Minérale, du pays de Passau, qui se ,présente

en prismes tétraèdres d'un brun-rougeâtre, 3; centiemes de iitanizon à l'état croxide , 3-3 de silice , et autant de chaux.

Ces deux fossiles sont, comme les gemmes, inattaquables par les acides avant d'avoir été chauffés avec un alkali canstique. En calcinant la substance que Klaproth regarde comme l'oXide du titanium , elle change sa couleur blanche en brun puis elle devient rougeâtre , et enfin tout-it-fait noire.

C'est de ce schorI que Klaproth a retiré l'oxide du métal qu'il nomme titanium.

Il n'a pu encore les réduire

,

mais voici les

.propriétés qu'il indique comme caractéristiques de cet oxide : .° L'acide sulfurique le dissout à l'aide d'une. légère digestion. L'évaporation spontanée produit une niasse comme la celle de farine. 2.° L'acide nitrique le dissout complètement. L'évaporation spontanée donne à la dissolution la consistance d'huile , où l'on aperçoit de petits cristaux diaphanes rhomboïdaux. 3;°. L'acide muriatique le dissout de même. L'éva-

poratiori spontanée produit une niasse gélatineuse transparente, d'un jaune clair , avec de petits cristaux diaphanes cubiques. ses bases. Cette Structure convient aussi au schorl rouge, autant

( 2 ) Le Schorl rouge de Hongrie a beaucoup de rapports avec une substance trouvée , il y a ipielques années , en Bretagne , près de Pont-James-les-Noyers, entre Nantes et In-

que l'on a pu en juger d'après quelques fragmens d'un trèspetit volume que l'on a essayé de diviser mécaniquement. Quand à la forme cristalline , celle de la substance trouvée en Bretagne , n'a été observée encore que sur des cristaux

La pesanteur de la substance de Bretagne est .42,469 ; celle du schorl 'rouge, 41,025. La couleur -'de la première substance est d'un 'brun-noirâtre avec des teintes de rougeâtre à certains endroits, ; delle du schorl rouge est pareillement brune mais mêlée d'une plus grande quantité de rougeâtre. La dureté de la substance de Bretagne est Moindre que celle du quartz avec lequel on parvient facilement à la rayer :elle varie sensiblement, dans les différens 'fragmens , dont quelquesuns se brisent lorsqu'on les presse fortement avec l'ongle. schorl rouge est en général .plus tendre et. s'égrène aisément. La cassure de l'une et l'autre subsiance est en partie--vitreuse et en partie lameleuse. Les joints naturels sont plus nets, plus. continus et plus faciles à saisir' clans la substance trouvée en Bretagne ; ils sont parallèles à la longueur (les cristaux , et forme primitive à laquelle ils paraissent conduire serait celle d'un prisme .à quatre pans formant entr'eux des angles dro-itS

mal prononcés ;qui offraient- des indices d'ui prisme quadrangulaire à bases "rhombes , terminé par des pyramides du même nombre de faces. Les prismes de schorl rouge que nous avons

grande.

et qui plus est,

(tins le sens' des deux diagonales' de

eus entre les mains, étaient moins déformés, mais les nombreuses

cannelures dont leur surface était chargée né permettaient pas de déterminer ni le nombre ni l'inclinaison respective de leurs pans. Ces prismes se croisent assez .souvent deux à deux vers leurs sommets, à-peu-près comme les cristaux d'étain , et nous . ne devons pas omettre qu'un morceau de l'autre substance qui

nous a été montré par le C." Duhamel fils ; présentait un accident semblable.

Nous avons mis aussi les deux substances en communication avec un conducteur électrisé ;e l'approche d'un excitateur en faisait sortir des jets lumineux, qui., sans avoir, à beaucoup près , la force- des étincelles que l'on tire en -pareil cas d'un métal', indiquaient cependant un certain degré de vertu conductrice. ( Ces observations sont du Coe' Ii:ai;y Da a bien Voulu les 4-ommuniquer au rédacteur,,)