Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 215]

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que cette dette soit acquittée, personne ne pourra reprendre ces mines, -suivant les formes établies dans le pays, ce qui est infiniment préjudiciable

aux intérêts du souverain Fonderie

elUenbach,

et

au bien général.

Tous les minerais extraits dans ces exploitations ont été traités dans la fonderie d'Allenbach , située au milieu du village de ce nom , entre Trarbach et Birckenfeld , et à 4 ou 5 lieues desdites mines.

Les deux tiers de cette fonderie appartiennent au citoyen Sormerat , et l'autre tiers au Cit. Sauermilch,

qui y a un petit appartement ; elle est bien placée pour pouvoirtravaillertoute l'année , étant sise sur le bord d'un ruisseau '-dont les eaux ne diminuent guère , et entourée de montagnes couvertes de forêts de hêtre et de chêne : malheureusement toutes les mines ( y --compris celle de. cuivre de Fischbach)

qui alimentaient cette fonderie , chôMent dans ce moment , de sorte que depuis plusieurs années on n'y a pas fondu un quintal de minerai. Elle renferme deux fourneaux à manche , et un autre pour raffiner le cuivre dans un foyer o,rdinaire; les murs de ces fourneaux sont encore passables à l'exception .des cheminées qui sont trèsendommagées ; quatre soufflets de bois sont encore en place , et , en les réparant un peu , ils pourraient servir au besoin ; mais la roue et l'arbre destinés à les mettre en jeu sont entièrement hors de service. Le toit de cette fonderie est dans le plus mauvais état possible, et beaucoup de pièces de la charpente de ce toit sont pourries et ont besoin d'être. changées sans quoi Pou risque de voir bientôt culbuter tout le bâtiment, d'autant plus -que plusieurs parties des murs d'enceinte sont aussi délabrées et prêtes à s'écrouler. Le citoyen Sauermilch, cg-propriétaire de ce

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bâtiMent aVecie citoyen Sonnerat , a depuis quelque

temps, présenté une requête au grand bailliage de Trarbach , tendant à ce que le citoyen Sonnerat soi, contraint à fournir son _contingent pour les frais que les réparations de cette fonderie peuvent occasionner ; si celui-ci ne paraît pas dans le pays, ou n'y envoie pas d'argent , il est vraisemblable qu'il perdra les droits qu'il a sur ce bâtiment. Quoiqu'à cette fonderie appartienne encore un magasin à charbon qui est en bon état, et dans lequel on a établi une petite écurie , .de même qu'un_ mor-

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ceau de .pré d'environ un demi-arpent, je ne vois aucun avantage qui dans ce moment puisse résulter pour la République ; de l'acquisition de ces objets. Outre cette acquisition, le citoyen Sonnera t a. fait

une autre proposition dans son mémoire présenté le 3 pliiiôse dernier, au comité de salut public, de mettre en vente tous les bois susceptibles d'être Mis en coupe dans le duché de Deux-Ponts, et d'en em;--ployer léprigiau rétablissement des mines .

Tout :en; louant le zèle que montre le citoVen Sonnerat pour la reprise de minesde Trarbach, et en rendant justice. à ses intentions., je ne puis m'empêcher de croire que l'éxécution 'de ce projet pour-

rait avoir des inconvéniens et éprouver beaucoup de difficultés. ',Fobsente d'abord que, quoiqu'il ait dans les environs de Trarbach beaucoup dé-forêts le pays n'en est cependant pas couvert, une grande partie en esi d'ailleurs peu fournie et consiste seule-, ment en bois taillis. Quant à la coupe des bois de Hochs-waId , autour .

d'Allenbach, on trouverait beaucoup d'opposans; dont les premiers seraient les citoyens Stumm , propriétaires de plu-sieurs fabriques de fer ; d'ailleurs, ces bois étant très-éloignés de la Moselle; coûteraient E

fkifs,