Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 166]

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( 70 ) Ainsi ce sera vers Te commencement de l'année 1797 (vieux ,ryle ) que le fond du dépôt dont il est question cessera d'être submergé par les hautes mers de morte-eau;

dans la supposition où l'eau de la mer continuera d'y entrer aussi chargée de parties terreuses qu'elle y est 1

arrivée jusqu'à présent. Quelques circonstances , et particulièrement la des-

truction du rivage de l'Heure qui a eu lieu dans ces

derniers temps , ont accéléré l'exhaussement de ce dépôt parce que le courant qui amène les eaux dans le port lors

du reflux, est presque toujours chargé des débris de ce rivage ; d'où il suit que si l'on parvient à la mettre à l'abri de l'action des vagues , le soi de la retenue projetée' s'élèvera moins rapidement. L'accroissement des! attérissemens qui forment le territoire de Cayeux et des villages voisins à l'embouchure de la Somme, a éte beaucoup moins prompt que celui du

de morte-eau ; à partir de cette époque ils cesseraient d'être

submergés à toutes les marées , et l'on ne pourrait en déterminer les accroissemens successifs qu'en calculant séparément ceux qui ont lieu, dans l'intervalle d'une morte-eau à une vive-eau, et réciproquement, ce qui,pour la détermination de l'accroissement annuel , exigerait le calcul de vingt-six séries différentes et la connaissance exacte de la loi suivant laquelle les marées augmentent

d'une morte-eau à une vive-eau, ou diminuent vice versé. En supposant cette loi connue , et en négligeant diverses considérations qui compliquent la question , il serait possible de la soumettre au calcul ; mais cela nous en-, traînerait au-delà des bornes que nous devons nous prescrire ici. Il nous suffira de remarquer en terminant cette note , qu'un attérissement tel que ceux dont nous avons fait mention , ne pat-Viendra jamais au niveau des plus hautes marées: C'est en effet ce que donne l'équation.

dépôt qui existe derrière le mur d'enceinte du -Havre d'abord parce que les eaux qui couvraient l'emplacement

de ce territoire à chaque marée, participaient davantage à l'action des vagues qui venaient du large; en second lieu parce !qu'elles y arrivaient moins chargées de parties

terreuses. Ainsi nous cioyons estimer à sa juste valeur l'exhaussement z de la première année , en le réduisant à 4. ponces 108 millim. Supposons, comme dans l'exemple précédent, que la hauteur moyenne des marées soit de ï t pieds au-dessus Ou sol primitif, et que la haute mer de morte-eau s'élève de 8 pieds, nous aurons à cause de z 108 millim. l'équation suivante 3 572

T08 ,/

X;

3 572 , en faisant v 3 pieds 974, muTina., afin d'avoir le temps nécessaire pour l'exhaussement jusqu'au niveau des hautes mers de morte-eau , donne log. 3572 --- log. 974. ___ 4.6 ans environ

laquelle

log. 3 572

34.64

d'où l'on voit qu'au bout de quarante-six ans ces attérissernens ne seraient déjà plus couverts par les hautes mers

i

H IP !!!!!!

)

U

a

Y

Car on en tire log. a Y ------ log. a

a

- X;

log. g log. u

Or si l'on supposait que Fattérissement se fût élevé à.

o. Mais le logarithme de la .hauteur a; on aurait .x 'zéro est une quantité infinie prise négativement ; donc log. x -I- infini ; donc y ou le nombre d'années nécessaire à cet exhaussement serait Iui-même infiniment grand. Ce résultat s'accorde avec les observations qui

!

méritent le plus de confiance. cc Je ne connais, dit M. Deluc ( Journal de physique, septembre 1792 ) aucun attérissement laissé ouvert vers la mer qui ne soit encore sujet à être inondé , à de plus ou moins grands intervalles de temps , et toujours il en résulte. quelque nouveau sédiment qui l'élève.

(16) M. DeIuc qui a fait des observations sur presque

toutes les cèles de l'Europe, a remarqué, sur-tout taeisa Hollande et à l'embouchure de l'Elbe , que les renfermés entre les plus anciennes digues , étaient. au:E