Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 122]

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fatigue par la multitude des objets, qu'enrichie de connoissances nou-veles , tandis que l'homme éclairé regrette qu'un moyen d'instruction aussi puissant ne soit pas mis à profit d'une manière plus utile. Des collections, disposées

ni(thodiquernent, où tous les morceaux portent des étiquettes instructives-, et dont il existe des catalogues bien faits , remplis de détails attachans, sont, au contraire, des cours complets et précieux, dont on peut repasser à son gré , et suivant

ses besoins , les différentes démonstrations. S'agit il d un Cabinet de t ableaux ?le public doit lire au bas de chaque peinture le nom son auteur, et le sujet qu'elle représente ; deil doit trouver dans le catalogue une notice de la

vie du peintre, l'histoire abrégée du tableau, un jugement sain , sur les principales beautés qu'on y remarque, et les défauts qui s'y

laissent

appercevoir. S'agit-il d'un cabinet d'histoire naturelle? il faut qu'un ordre méthodique serve

de fil à ceux qui le visitent dans la vue de s'instruire; que les étiquettes fassent connoître le

genre, l'espèce, lé pays,des productions qu'elles désignent ; que les noms soient , s'il est possible, en langage vulgaire et en langage systématique: il est bon qu'on puisse trouver, dans un

catalogue, quelque (lésa sur l'histoire de

chacune de ces productions, et sur leurs -usages économiques, avec une indication des auteurs

qui en ont traité. S'agit-il d'un cabinet .de machines ? il faut qu'elles. soient classées , désignées par leurs principes et par leurs effets. Ou desire savoir

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quel en est l'inventeur , par qui la machine -r(sulpeut etre exécutée quels . en sont les Un ca-

ta'ts , tes avantages et les inconvéniens. nombre des talogue doit prévenir le plus grand judicieux auroit questions qu'un observateur démonstrateur qui ne faire : 1l tient lieu d'un s'OCcuper égalepeut èlre toujours pl ésent , ni consulter. ment de tous ceux qui auroient à le les vrais

Tels sont , à ce qu'il nous paroit ,

futilité moyens de faire servir les colections àvéritable il n'y a pas de publique , sans laquelle , Entre tontes les connoissances humaines plus que dont l'étude exige il n'en est aucune la minéralogie, le secours de c,,Ilections nombranches breuses et bien entendues. Les autres s'aider du seNaturelle peuvent de l'Hustoire descriptions ; mais COUS des estampes et des qu'à force de les on ne conneit les minéraux Les différences qui voir et de les comparer. quelquetOis si peu senexistent entr'eux sont, de sibles , que la langue la plus riche manque je ne sais termes polir les exprimer ; c'est un les plus quoi iniléfissable , dont les hommes exercés ont une peine ext rême àrendre compte, quoiqu'il ne les trompe jamais. Les collections sont donc indispensables pour l'avancement qu'elles de cette science, et l'on doit desirer parties de la, dans les dirférentes 'se multiplient République. Il seroit bon que chaque maison consacrée à l'instruction pu ,lique , eût un cabinet de minéralogie. Ce seroi une première depense qui n'entraineroit ensuite aucun frais d'entretien ; et c'est un avantage que ces col-