Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 112]

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auquel avoie nt- appartenu ces masses de pierre, qui , dans leur el-dite , avoient entraîné, la

couche d'argile dans laquelle se trouvait la terre bitumineuse.

Des recherches faites directement sur le

banc de pierre calcaire qui surmonte le côteau

et qui forme le sol de la plaine supérieure,

auroient sans doute indiqué plus d'intelligence de la part de ceux qui les auroient entreprises mais je ne pense pas qu'elles eussent été couronnées par plus die succès. Comme il importe

de détruire mi préjuge qui a déjà plusieurs

fois eriagé à des travaux dispendieux, et dont là forfanterie pourroit encore se servir pour tromper l'ignorance, et pour l'entraîner dans des dépenses ruineuses , je vais détailler les motifs d'après lesquels je crois pouvoir prononcer presqu'affirmativement , qu'il n y a point ici de houille.

inclinaisons , ou en couches. Il est évident qu'ici il n'y' a point de filons , et qu'il ne s'en trouve d'aucune sorte dans toutes tes montagnes voisines et les pays adjacens. Il ne reste donc qu'à f vérifier la seule supposition d'une couche de charbon de terre , qui- résiderait entre la base de pierre calcaire et le massif de craie, et qui remplaceroit la couche d'argille qui leur est interposée. J'ai dit que le côteau., sur les flancs duquel la terre bitumineuse a été rencontrém , faisoit

partie d'une chaîne circulaire de plusieurs lieues d'étendue ; mais que la continuité «toit

existence de cette prétendue mine.

La constitution de cette contrée, telle que j'en ai donné une esquisse, n'est pas propre à

inoinneme de trop fréquentes erreurs par ces

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ingéniera précipités , pour établir mon opinion sur un tel apperçu ; jai voulu la fonder sur des observations directes. Les mines de houille se trouvent, ou enfilons de différentes capacités et de différent-es

Observations qui tendent à prouver la non,

faire présumer l'existence d'une mine de houille dans le sein de ses côteaux ; mais je. suis trop accoutumé à observer les :écarts de la nature j'ai trop reconnu qu'elle se jotioit de nos con-, jectures sysiérnatiques , et que sans égards pour nos généralités , elle plaeoit souvent dans certains lieux les substances que nous aurions cru, leur être le plus étrangères ; j'ai commis -

,

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ici interrompue par deux Vallons qui réduisoient à moins d'une demi-lieue de longueur la face de ce côteau , lequelse trouve presqu'eniièrement contourné sur les derrières par les sinuosités de ces deux vallons. II est naturel de penser que si le banc de pierre calcaire recouvre réellement une couche de charbon de terre, cette couche doit donner quelques antres indices de sa présence, dans quelques-uns des escarpernens qui se trouvent sur presque tons -les côteaux de la montagne ; et c'est principal_ement vers cet objet que j'ai dirigé mes observations. Mais c'est envain que j'ai parcouru, avec la plus rande attention , les lieux circonvoisins; c est envain que j'ai cherché des traces de houille sous le banc- de pierre cale 4"