Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 19]

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les eaux intérieures. C'étoii le cas, oh jamais, de redoubler de surveillance ; mais condam-

née -à tons leS malheurs , cette mine eût

elle:ore à suppOrter- l'ignorance , l'insouciance et la inaiiVaise foi qui en est la sui! e , soit de

la part dit chef, soit encore de celle des ouvriers. Ir'étort: impossible qu'elle pût tenir. long-temps et fût-elle reprise encore dix fois,

si l'on garde la même conduite , Ion aura le même résultat. Les bénéfices (pie l'on pourroit

faire sur cette entreprise paroîtront toujeins très deuteux à un homme instruit et de bonne ft:4. Ce seroit beaucoup si la balance, entre la dépense et la recette , étoit en équilibre ; n'est donc guère probable que l'on voie jamais une compagnie entreprendre une exploitation suivie de cette mine intéressante ; il n'appartient qu'à la nation de la relever de ses ruines ; et c'est ici l'occasion d'avoir le courage de dire que , quand il y auroit par an soixante mille

livres de dépense et cinquante mille livres de recette , la République devroit malgré les dix mille livres de déficit , en continuer l'exploitation : elle y gagnerdit. encore. Elle payeroit de moins aux espagnols tm à l'Autriche, 5o mille liv. par an ; cette somme resteroit dans son territoire , et alimenteroit plusieurs

Obsézvations.

familles. Desirant voir relever la mine de la Chapelleen-Juger , nous allons indiquer les moyens qui

semblent les plus sûrs pour y parvenir.

Nous .c onseillons , disent les CC. Duhamel, d'abandonner les anciens travaux, de se reporter au-delà et sur la direction des filons, d'une

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soixantaine de toises ; de faire à angle droit de cette ligne des tranchées de quelques toises de largeur jusqu'au roc vif. Ce moyen fera infailliblement reconnoître quelques filons ; alors en approfondira sur eux quelques petits puits pour les sonder, et voir s'ils ont de la suite. Quelques galeries à diverses hauteurs achèveront de les faire recomrintre, enmetiront à portée de placer, avec sûreté, un grand puits plus profond que les tra.vaux, par lequ eleon extraira toutes les eaux et le minerai. Si l'exploitation devient considérable, on sera forcé n'y ayant pas d'eau aux environs) de construire une pompe mue par des chevaux , ou mieux encore par une pompe à feu, pour enlever les eaux de la mine, dont l'extrac-

lion, par les machines à molette , ralentit le service et devient très - dispendieux à cause des chevaux. L'exploitation montée , on n'attendra pas qu'on ait perdu les fiions tine l'on exploitera pour en chercher d'autres. Des galeries trans-

versales, occupant cinq 'à six hommes, découvriront de nouvelles richeà.es ; on fera des recherches , lorsque- des aftleuremens extérieurs y-donneront Leu. En suivant cette méthode simple , il .n'y aura point d'interruption dans l'extraction , et l'exploitation pourra se soutenir. Lorsqu'il y aura au jour une certaine quantité de minà-ai , et que les filons annonceront de la suite, on etablira une fonderie. Le fourneau d'Alinaden sera. probablement substitué. 4ux galères qu'on avoit executéek: avec si peu. d'..iinelligence'; enfin la surveillance la plus

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