Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 217]

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( 24 ) envoyés à Paris par le citoyen

tninerais' Alluaud de Limoges , on reconnut quelques morceaux de wolfram !

c'en fut assez. pour

fixer l'attention de l'agence des mines .; en conséquence :elle me donna l'ordre de me transporter sur les lieux, de prendre tous les renseignemens nécessaires , et de ne rien né-

eiger pour m'assurer de l'existence de ce filon. Voici le résultat de mon travail. La petite montagne de Puy-les-Mines est à nne lieue de distance de Léonard, au nord-est, sur la route qui conduit à Aimoutiers.

Cette route n'est pas terminée. On a ce-

pendant transporté sur sa berge des tas de frag-

mens de roches pour la ferrer. Ce sont des quartz plus ou moins mêlés de mine de wolfram, à divers degrés de décomposition ; j'y ai reconnu aussi quelques morceaux de mine de fer. Non loin du Puy-les-Mines, on rencontre, sur la route,une petite éminence qu'on à coupée pour y tracer le chemin ; elle offre quelques vestiges d'une organisation régulière. C'est ine roche argilleu se feuilletée ,presque pourrie,

dont on distingue, avec peine, l'inclinaison vers le nord-est. Le Puy-les-Mines est entièrement gazonné,

couvert de bruyères, de fougères, et planté de quelques vieux. châtaigniers : on y voit çà et là quelques petites portions de terres ensemencées.

(r) Voyez l'annonce de cette découverte dans le numéro premier -de ce journal,' page 83.

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J'ai vu sur 'son sommet dés tas considé. rables de quartz, mélé de wolfram décomposé

destiné pour le chemin. J'ai fait retrouver la tranchée qu'on a-voit ouverte pour ramasser ces

fragmens. Leurs angles sont abaitits , et le wolfram a perdu, par sa décomposition , sa pesanteur caractéristique. Cette tranchée est ouverte dans une terre rouge, très-commune dans le département ; elle y porte le nom de tuf.

Je me suis convaincu facilement que toute cette montagne, et une autre qui lui est contiguë à l'est, sont entièrement recouvertes de ces fragmens de quartz, qui sert toujours de

gangue au wolfram ; la surface en est jonchée, et je les ai trouvés jusqu'à cinq pieds de profondeur dans les fouilles que' j'ai faites. Ce n'est pas le lieu d'examiner quelle cause a. pu rompre ainsi les quartz , les charrier et les disséminer sur une grande surface, et à différens dégrés de profondeur ; j'observerai seulement que cette montagne ( si toutefois elle .en

mérite le nom ) est très-arrondie ; que ses pentes sont très-douces ; qu'elle n'est com-

mandée par aucune éminence, et que les eaux ne l'ont point entamée. Enfin", .à force de chercher, j'ai trouvé en place , sur une pente à l'est., à quelques toises du sommet , trois veines assez rapprochées d'un beau quartz- blanc, de quatre à 'cinq pieds d'épaisseur. Elles courent du sud - ouest au nord-est ; elfes ont fixé Mes recherches. J'ai fait découvrir une de-ces Veines. J'Y ai bien-, tôt reconnu des parcelles de wolfram ; j'ai