Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 288]

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FRANCE.

Plusieurs ouvrages récents: traitent spécialement de la Géologie

de la France, et résument les nombreux travaux qui s'y rapportent.

M. Amédée Bu rat se place surtout au point de vue de l'ingénieur et de l'agronome. Prenant pour base la carte géologique d'Élie de Beaumont et de Dufr é noy, il décrit les différentes contrées naturelles de la France, et donne notamment des détails suries contrées houillères.

M. l'abbé Lamber t résume dans une sorte de statistique les différentes publications et les cartes géologiques relatives à chaque département. M. Del esse, dans la Lithologie du fond des mers, passe en revue l'ensemble des terrains qui forment le sol de la France et cherche

particulièrement à mettre en relief les différences que les dépôts synchroniques peuvent présenter dans leurs caractères minéralogiques.

M. Mou g y (i) considère le terrain d'argile à silex qui s'étend à la surface des plateaux d'Othe, comme identique avec ce qu'on a nommé le diluvium rouge ; pour lui, ce serait un dépôt d'origine

chiMique, produit par la dissolution sur place des roches sousjacentes entre la période du diluvium gris et celle du lcess.

Au contraire, pour M. Jules Marti n (2) les argiles rouges à silex et à chailles, en Bourgogne et ailleurs, sont des produits d'origine glaciaire datant de l'époque miocène.. Ge seraient des glaciers miocènes qui auraient découpé les formations jurassiques de la Bourgogne, en produisant les accidents de terrain qu'on rapporte d'habitude à l'époque quaternaire. Les mêmes phénomènes se seraient reproduits pendant la période quaternaire. A l'époque miocène appartiendraient les conglomérats à cailloux polis et striés des environs de Dijon, les argiles à silex avec poudingues siliceux de la plaine chalonnaise et les traînées d'argiles à silex avec blocs de poudingues, équivalent des poudingues de Nemours.

Les dépôts qua-ternaires comprendraient les arènes granitiques (I) Bull. Soc. geol. [3]. I, 150. (2) Limon rouge et limon gris. Paris, Savy, 1s73.

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GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

REVUE DE GÉOLOGIE,

avec blocs roulés d'Autun, les entassements de blocs granitiques des environs, de Drevin, les traînées de chailles anguleuses de l'Yonne, de la Ilaüte-Saône, de la Haute-Marne et du Charolais. M. Topley (,.) a publié un aperçu géologique PAS-DE-CALAIS. Pas-de-Calais. Il a fait remarquer la concordance sur le détroit du

parfaite que présentent, sur les deux rives du détroit, la craie à silex et la craie grise ou marneuse sans silex, ainsi que la couche de craie glauconieuse qui forme la base de ce système. En revanche, tandis que la gault et les diverses assises argileuses et sableuses du grès vert inférieur sont extrêmement développées sur la côte anglaise, ces étages sont tout à fait rudimentaires sur la _côte française, qui laisse apparaître, clans le Bas-Boulonnais, les formations jurassiques supérieures. La couche de craie grise sans silex, que tout porte à regarder comme continue d'une rive à l'autre, paraît donc devoir être plus propre que toute autre à l'exécution d'un tunnel sous-marin, et les probabilités géologi--. d'eau ques ne semblent pas justifier la menace d'une affluence seraient entrepris dans ce but: capable d'entraver les travaux qui sont comD'après des renseignements qui nous DUNKERQUE. muniqués par M. Ploc q (2), ingénieur en chef des ponts et chaussées, deux forages artésiens ont été entrepris à Dunkerque pour y rechercher des eaux jaillissantes. Le premier, datant de 1777, a eu lieu à la Génèvrerie, dans le quartier de la Citadelle, à la cote de 5",50 au-dessus du niveau moyen de la mer (I). Le deuxième a été fait en 1856, sur la place de la Prison, à la cote 6-,50 (II).

I.

mètres. 2,27 1,95 0,61 16,32 6,11 5,65

Remblais

Sable des dunes Darne glaiseuse. Sable marin riche en coquilles Marne glaiseuse, couleur d'ardoise Gros sable, avec coquilles et bois de chine Argile éocène brune, puis grisatre (Épaisseur traversee;. Remblais. Sablé.

Sable avec peignes et veines très-minces de marne, Sable marin avec coquilles Argile éocène (Épaisseur traversée)

lt) Quarlerly Journal of Science, April, 1672. (2) Extrait d'une lettre à M. D el esse.

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6,66 6,66 7,67 15,00 60,67