Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 284]

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du Westmoreland. Il cite une chaîne de Son mètres de hauteur, sur le sommet de laquelle on voit des stries transversales dirigées vers le sud, bien qu'il n'y ait, au nord de cette chaîne, aucune terre d'une altitude égale. Une roche moutonnée dans la gorge de

la rivière Calder à Whalley paraît avoir été formée par de la glace venant du nord, tandis que la rivière actuelle vient du sud. Enfin les divers systèmes de sillons et de stries qu'on observe tendent à montrer que, bien que la pente générale du district soit dirigée au sud-ouest, le mouvement de la glace à l'époque du maximum de froid avait lieu vers le sud ou le sud-est. L'auteur a remarqué, à la surface des roches fortement inclinées vers le sud, des dérangements qui ne lui paraissent explicables que par la pression d'une masse de glace venant buter contre une protubérance rocheuse.

Graviers de la Tamise. M. Lane Fox (i) a étudié les graviers d'Acton et d'Ealing dans la vallée de la Tamise. Ces graviers avaient déjà été divisés par M. Whitak er en trois terrasses, la première ayant de 16 à 53 mètres d'altitude, la seconde comprise entre 7 et i3 mètres, la troisième située au-dessous de à mètres. Dans la terrasse la plus élevée, M. Lane Fox a trouvé des instru-

ments de pierre du type paléolithiwe à la base du gravier, en contact direct avec l'argile de Londres, et en compagnie d'une fougère et d'un morceau de pin sylvestre. La même terrasse a

fourni une dent d'Elephas primigenius. La seconde terrasse a offert de nombreux restes animaux sans ustensiles humains. Les ossements, déterminés par M. Busk, appartiennent au Rhinoceros hemitcechus, Equus. caballus, FIippopotamus major, Bos, Cervus elaphus, Ursus ferox prisons, Elephas primigenius.

Lehm fossilifère du mont d'Or lyonnais. M. Chantre (2) a annoncé la découverte d'un gisement fossilifère dans le lehm de Saint-Germain , au mont d'Or (Rhône). Les ossements recueillis appartiennent aux Bos primigenius, Bison Europus, Cervus tarandus, Equus caballus, Rhinoceros tichorhinus, Elephas primigenius. Ce gisement de lehm occupe une poche creusée dans les graviers à Mastodon arvernensis. Il est à remarquer que les proboscidiens dominent beaucoup dans tous les gisements quaternaires de la région du mont d'Or.

M. Toernebohm (1) a cherché à expliOrigine des Osar. quer l'origine des dépôts connus en Suède sous le nom d'Osar. Pour lui, ces dépôts ne peuvent pas avoir été produits par la mer; la longueur considérable de ces petites chaînes de graviers, leur disposition générale dans des vallées étroites, leurs ramifications tout à fait semblables à celles des cours d'eau, enfin cette circonstance qu'on les rencontre à des hauteurs dépassant celle des dépôts marins incontestables, sont autant d'objections contre l'origine marine des Osar. M. Toer ne bo hm admet qu'autrefois les vallées qui contiennent les Osar étaient remplies de sable fin plus tard, elles servirent de lit à des rivières et, dans leur partie centrale, il se déposa des graviers roulés. Ensuite une nouvelle dépression du sol survint et le sable fut enlevé partout où il n'était pas recouvert et protégé par les gros graviers de rivière : ainsi se formèrent' ces petites chaînes de sable couronné de gravier, alignées suivant le fond des anciennes vallées. Le mouvement d'enfoncement se poursuivant, il se déposa autour des Osar de l'argile stratifiée à coquilles arctiques. Enfin, le climat devenant plus doux, la faune actuelle succéda à la faune arctique et le sol reprenant son niveau, les Osar furent remaniés par les vagues de la mer, en sorte que les coquilles récentes qu'on trouve à leur surface doivent être regardées comme provenant de ce remaniement postglaciaire.

M. IiiiDner (2) a recueilli, dans un voyage dans l'Afrique du Sud, sur les bords du fleuve Gowke, une marne argileuse très-semblable au loess calcaire d'Europe. Dans cette marne, M. B o ettger a reconnu deux petits mollusques appartenant aux genres Pupa et Cionella, et présentant une grande analogie avec les Pupa muscorum et Cionella acicula du loess de nos contrées. Suivant l'auteur, sur toute la surface du globe, le loess serait une formation cosmopolite et indépendante de la naLoess du fleuve Gowlie.

ture du sous-sol.

Phénomènes glaciaires du Canada. M. Dawson (5) n'admet été repas qu'à l'époque postpliocene l'Amérique du Nord ait c'est aux

couverte par un grand manteau de glace continentale ; glaces marines qu'il attribue tous les dépôts erratiques du Canada. Il suppose qu'au début de la période glaciaire, le conti(i) Geologiska Fiireningens j Stockhlom Fiirhandlingar,

Geol. Society, 19 juin 1872. Bull. Soc. géol. [3], 1, 143.

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

IX, 307.

1, 1872.- Geol. If tag .,

Neues Jahrb., 1872; 671. Canadian IYaturalist., VI, 1872. - Geo& Mag., X, 39.