Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 274]

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REVUEIjE GÉOLOGIE.

Étage ooliihique supérieur.

TERRAINS.

545 environ, et qui n'est connu que denuis les travaux de MM. L en-

nier et Aug. Dol lfus, il y a lieu de distinguer huit couches fossilifères différentes, dont la plus importante, puissante de i8 mè-

tres environ, est caractérisée par la grande variété de l'Ostrea Calcaire du mont des Boucards. M. H. E. Sauvage (1), se fondant sur l'étude de deux forages exécutés dans le Bas-Boulonnais, à Hesdin-l'Abbé et à Outreau, croit qu'il y a lieu de main-

virgula.

tenir la position assignée par M. R gaux au calcaire du mont

Seine, entre Trouville et Honfleur. Ainsi, à Villerville, on trouve à la base de l'étage des argiles à astartes, correspondant au calcaire coquillier du pied de la Hève, et ce sont les argiles supérieures de Honfleur qui représentent les couches à Ostrea virgula de Bléville.

des Boucards, c'est-à-dire au sommet de l'oxfordien, immédiatement au-dessous des calcaires coralliens de Brucdale à Cidarisflorigemma.

Cependant M. Pellat (2) persiste dans sa ,première manière de voir et croit que les calcaires traversés par les forages en question sont autres que celui du mont des Boucards. Ce dernier, renfermant à sa base un dépôt accidentel de polypiers avec Cidaris florigemma, appartiendrait clone au corallien proprement dit.

Il y a des différences assez sensibles entre la série kimméridienne du Havre et celle qu'on observe sur la rive gauche de la

En résumé, les argiles àastartes représentent l'astartien, les calcaires marneux à ptérocères, le ptérocérien et les argiles à O. virgula, le virgulien des géologues de l'Est.

Étages jurassiques supérieurs de la Haute-Marne. Nous avons indiqué dans un des précédents volumes dela Revue de Géo log i e (1),

Composition de l'étage kimméridien à l'embouchure de la Seine. On doit à M. Le n nie r (3) une étude du ierrain jurassique supérieur tel qu'il se présente à l'embouchure de la Seine. L'étage kimméridien, représenté par les couches à ptérocères, occupe le pied des falaises de la Hève. A Trouville, sa base est à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer et il repose sur le corallien calcaire avec lits

de silex, tandis qu'au Hâvre les couches inférieures au kiminéridieu se présentent, dans les sondages, sous ,la forme d'une argile bleuâtre. Mais cette argile doit être simplement un facies du corallien, car les couches argileuses qu'on découvre en avant de la neve, dans les plus basses mers, renferment la Chemnitzia striata. La série des couches kimméridiennes, étudiée à partir de sa base, comprend d'abord une série bien connue des géologues, depuis les premières couches à ostrea deltoidea et à trigonies, jusqu'aux marnes à ptérocères avecnichthyosaures, plésiosaures, tortues et ammonites. M. Lennier y distingue quatorze couches, ayant une épaisseur totale de 13 à 15 mètres. C'est dans ce système que s'exploitent les bancs de pierre à ciment hydraulique. Au-dessus de cette première série vient un système qui n'est visible qu'entre Bléville et Octeville, où son étude est très-difficile à cause des éboulis de la falaise, et qui a été,traversé par le puits de la place Louis-Philippe. Dans ce système, épais de 3o métres (t) Bull. Soc. géol. [2], XXIX, 215. .(2) Bull. Soc. géol, XXIX, 224. (3) Éludes géologiques et paléontologiques, etc.

Le Havre.

la composition des étages jurassiques supérieurs de la HauteMarne, cra,près MM. Tombec k, R oy er et de Loriol. La description géologique et paléontologique complète de ces étages a été récemment publiée par les mêmes savants (2). M. de Lo rio 1 s'est chargé de la partie paléontologique. Beaucoup d'espèces déjà connues sont figurées à nouveau, ainsi qu'un grand nombre d'espèces nouvelles, parmi lesquelles nous signalerons les Ostrea matroriensis et O. ca,talannica, de l'étage portlandien. Les trois cents espèces décrites appartiennent aux étages portlanclien, kimméridien et corallien marneux ou marne-calcaire; la faune de l'oolithe corallienne et des calcaires grumeleux sera l'objet d'un autre travail.

MM. Tomb eck et Roy er ne distinguent pas le corallien du séquanien. D'après eux, aucun des fossiles caractéristiques de l'étage kimméridien, Ammonitesorthocera, A. Caletanus, A. Cymedoce, A. Eumelus, A. Eudoxus, Ostrea virgula, Pholadomya rnulti-

costata, ne se retrouve dans le séquanien. Au contraire, la faune de calcaire à astartes se confond avec celle du corallien. D'ailleurs

lesr, variations du facies minéralogique amènent des variations edrrespondantes dans la faune depuis la base du corallien jusqu'au SOMmet du séquanien.

'elkolithe corallienne inférieure et les calcaires grumeleux forRevue de géologie, IX, 1[6. Description géologique el paléontologique des étages jurassiques supérieurs de la Haute-Narne, Paris, Savy, 1372.