Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 269]

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REVIS i

GÉOLOGIE.

Traces de pas dans le grès carbonifère de la Nouvelle-Écosse. Des traces de pas ont été découvertes dans un grès carbonifère, près de Spring-Hill, dans la Nouvelle-Écosse. Le grès est d'un brun chocolat, associé à des schistes bleus et pourprés. Les traces se trouvent dans une mince couche de schiste foncé adhérente au grès. M. Dawson (1) les rapporte à un .grand batracien labyrinthodonte qu'il nomme Sauropus unguifer. C'est la troisième fois que des pas de reptiles se rencontrent dans la Nouvelle-Écosse. Deux découvertes semblables ayant été faites en Pensylvanie, on voit combien les grands batraciens étaient développés, à l'époque carbonifère, dans l'Amérique du Nord.

Coquilles terrestres clans le terrain" houiller de l'Illinois. -MI. Bradley (2) a signalé deux coquilles terrestres dans un calcaire concré,tionné subordonné au terrain houiller, aux environs de Georgetown dans l'Illinois. Ces deux coquilles sont. décrites sous les noms de Pupa vermilionensis et Anomphalus Meeki.

TERRAINS.

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comme la base de l'étage permien. Cet ensemble serait l'équivalent du calcaire magnésien et des conglomérats calcarifères qu'on observe au même niveau en d'autres points, par exemple à Alberbury. D'après l'auteur, cette observation fait disparaître la lacune habituellement admise entre le permien et le terrain houiller en Angleterre. Ces deux étages, comme tous les autres, se succèdent sans interruption et sans qu'on puisse établir de limites nettes.

Couches à céphalopodes de Jali.-M. Waagen (1) a annoncé la découverte des genres Goniatites, Ammonites, Ceratites, dans les couches de Jali, près de Shabpoor dans l'Inde, sur le versant méridional du Salt Range. Or ces couches contiennent également les Athyris Hoissyl, A. subtilis, Productus costatus, P. longispinus, qui les avaient fait classer tout d'abord dans le carbonifère. Il est

vrai qu'on y rencontre aussi des formes permiennes, telles que Strophalosia Morrisiana et une térébratule voisine de la T. elongata. Ce sont donc des couches de passage entre la période carbo-

nifère et la période permienne, présentant des associations de

Flore houillère de l'Illinois. M. Lesquereux (3) a étudié les

céphalopodes semblables à celles des couches de Saint-Cassian.

plantes fossiles de la formation houillère de l'Illinois. Elles consti-

tuent une flore très-riche, dans laquelle dominent les fougères. Le gisement le plus productif est celui de Mazon-Creek, où l'on rencontre 76 espèces de fougères, 19 équisétacées ou astérophyllites, i8 Lycopodiacées et Sigillaria. Les fougères appartiennent aux genres Neuropteris , Dictyopteris , Odontopteris , Alethopteris, Pecopteris, Staphylopteris, etc. Leur grande abon1

dance établit un lien intime entre la formation houillère de l'Illinois et la zone carbonifère supérieure à fougères de G ei nitz. Du reste, les débris d'animaux fossiles, rencontrés dans les nodules de sphérosidérite de Mazon-Creek, ont une étroite parenté avec les fossiles des couches de Lebach, immédiatement inférieures, comme on sait, au terrain permien.

Couches de passage entre le terrain houiller el le terrain

permien. Grès ronges du Shropshire. M. Davi es (4) a signalé plusieurs couches de houille exploitable au-dessus des grès rouges et des marnes qui, dans le Shropshire, sont généralement regardées (I) Geol. Mag., IX, 21. Amerie. Journ., e série, IV,

87.

Geological Survey of Illinois, IV. Chicago, Geo& Mag., X, 46.

1870.

TERRAIN PERMIEN.

Schistes et couches rouges de l'Aveyron. M. G. Fabre (2) a étudié le terrain permien de l'Aveyron. A la base s'observent les schistes à Walchia, recouverts en concordance par un système d'argiles et de psammites rouges qui, bien que discordants avec le trias, contiennent cependant des débris du genre triasique Voltzia.

M. Fabre croit que cette série rouge appartient au permien et doit être considérée comme l'équivalent du grès vosgien.

Terrain permien des Corbières.M. H. Magnan (3) a reconnu l'existence du terrain permien dans les Corbières, aux environs de Tuchan et de Ségure. A la base, en concordance avec le terrain

houiller, on observe des grès rougeâtres avec argiles rouges et vertes, contenant des empreintes indéterminables de Calarnites. Au sommet viennent des cargneules çà et là cendreuses, alternant avec des schistes verdâtres et rougeâtres, et qui, pour M. M agn an, représentent le zechstein. La puissance totale de cet ensemble varie entre 70 et loo mètres. Geol. Mag., X, 30. Bull. Soc. géol. [2], XXIX, 421. Bull. Soc. géol. [2], XXIX, 315.

TOME 1V, 1875.

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