Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 210]

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NOTME NÉCROLOGIQUE

SUR M. LE CHATELIER.

lors toutes les ,difficultés disparaissent ; il n'y a:plus ni grippement ni échappement. D'abord l'influence fâcheuse des cendres sur les surfaces frottantes est écartée. En outre, ,on doit concevoir que cette

11. Forquenot au chemin, d'Orléans, sous la coquille, .du tiroir, améliorer la marche directe en adoucissant les frottements des tiroirs et pistons, par injection d'eau, ou la marche sur les faibles pentes, à régulateur fermé, par injection de vapeur. En ce moment le nombre dès machines munies des appareils à contre-vapeur, établis d'ailleurs par les divers ingénieurs avec quelques variantes qui ne changent rien au principe, est déjà, pour les six grands réseaux, de 5 627, sur un nombre total de 5.571 machines, et il cuoît encore

eau pulvérisée se vaporise en partie pendant la période d'aspiration, en enlevant de la chaleur aux masses métalliques du cylindre et des organes de la distribution, et que la partie restée liquide serve à lubréfier les surfaces, ou agisse encore, pendant la période de compression, en tempérant l'échauffement que cette compression et les frottements tendent à produire. On peut donc, dans ces conditions, avec de la vapeur en quantité suffisante el suffisamment

chargée d'eau , prolonger en quelque sorte indéfiniment l'emploi de la contre-pression. Il en résulte la possibilité de s'en servir en toute occasion, notamment dans les chemins de fer à profil accidenté, pour descendre les fortes pentes sur une longueur aussi grande qu'on le voudra. C'est un frein très-puissant, toujours prêt à fonctionner, sans les usures qu'entraînent les freins qui fonctionnent par frottement, surtout si: l'on va jusqu'à caler les roues. Tel est, en peu de mots, le système, très-simpleenprincipe, qui est aujourd'hui employé partout, et que les ingénieurs les plus expérimentés regardent comme étant à peu près indispensable ( quelques-uns même sont encore plus affirmatifs) pour l'exploitation des traces accidentés, pré,

sentant des pentes prononcées et d'un grand développement en longueur. C'est ainsi qu'on l'emploie, par exemple, sur les pentes du Cantal (chemin de fer d'Orléans), de la Lozère (chemin de la Méditerranée), du plateau de Lannernezan (chemin de fer du Midi), dû'Brenner et du Sommering (chemin du sud de l'Autriche), etc. ,.etc.

Outre cet avantage principal et essentiel, le système peut

encore, quand les injections se font, comme le pratique

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rapidement.

On voit par ce chiffre de 5.627 machines quel service a. été rendu à la grande industrie des chemins de fer par ce dispositif très-simple, qui met aux mains du mécanicien un moyen très »puissant et toujours prêt pour modérer sa vitesse en toutes circonstances. _Nous ,croyons que cette opinion sur l'importance de l'invention est universelle; nous en trouvons,la confirmation dans ce fait qu'a la fin de 1871 un congrès des ingénieurs des chemins de fer allemands tenu à Hambourg a recom-

mandé l'appareil à contre-vapeur, comme frein de secours-.et comme se prêtant parfaitement soit à régulariser la vitesse des trains sur les longues et fortes rampes, soit à. arrêter les trains dans les stations. Nous en trouvons une nouvelle et plus éclatante confirnaation dans le diplôme d'honneur qui vient d'être accordé Le Chatelier, sur le rapport dnjury international à l'exposition universelle de Vienne. Quant à nutre terme de la mission scientifique donnée en 1,1S68)à M. Le Chatelier, je sais avec quel intérêt il s'en occupait; mais la. mort est venue le:surprendre avant qu'il . eût rien publié, sur la matière. je n'ai donc aucun détail à faire connaître sur ce sujet, me reposant, avec confiance sur M. Siemens, pour faire; au moment opportun, la juste part -quittrevient , dans l' importante, .qUestionenét,allurgique qu'il