Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 148]

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AÉRAGE DANS LES MINES DE HOUILLE

DE LA WESTPHALIE.

gences de l'aérage sont moindres, on peut aussi employer avec avantage l'appareil Fabry. On ne doit pas se contenter de relier l'orifice de sortie de l'air avec la cheminée des chaudières, si ce n'est dans une installation provisoire; à ce titre, du. reste, c'est là un expédient très-efficace : d'après la moyenne des observations faites dans 24 mines où on l'employait, il donnait 268 mètres cubes d'air par minute. En cas d'insuffisance des autres moyens dont on dispose, on peut avoir recours à ce

remontées nécessaires à leur percement. Souvent, tout en réservant sous les marnes la tranche de 20 à 40 mètres interdite en vue de la sécurité, on a exploité au-dessus du retour d'air, ce qui rend extrêmement difficile l'entretien des galeries d'aérage. Beaucoup d'exploitants ne s'inquiètent nullement des réparations que celles-ci peuvent réclamer; ainsi, on a souvent constaté qu'elles manquaient de voie ferrée ; il est alors très-difficile d'y apporter les bois nécessaires en cas d'éboulement, de rupture de cadre, etc.,

et l'on voit nombre de galeries qui, bien entretenues à proximité du travers-bancs sont, au delà d'une certaine

mode de ventilation ; mais il exerce une influence si fâcheuse sur le chauffage des chaudières, qu'il ne peut être considéré que comme un pis-aller. b. Le deuxième point essentiel à considérer pour l'amélio-

distance, dans un état déplorable, ou n'ont que des dimensions beaucoup trop faibles, par suite de l'impossibilité où l'on se trouve d'extraire les masses éboulées. Sous aucun prétexte, on ne doit s'interdire_ ainsi l'accès des galeries d'aérage en enlevant les rails. On peut faire à toutes les exploitations le reproche que les galeries changent trop fréquemment et trop brusquement de 'dimensions. Dans certaines mines où les sections sont en général suffisantes, le courant de retour est obligé,

ration de l'aérage a rapport à la section des voies dans les-quelles circule le courant. On a vu plus haut (p. 14) que la section moyenne, pour les mines du bassin aérées par des ventilateurs, est de 22,8G; dans beaucoup de mines, elle est encore bien plus faible ; dans la mine Holland, par exemple, en 1868, elle n'atteignait pas même i mètre quarré. Or, on sait que, théoriquement, pour un même volume d'air passant par la section dans un temps donné, les résistances croissent proportionnellement à

pour atteindre le puits, de passer par un boyau ,trèsétroit, sans que du reste la variation de section soit graduelle. Autant pie possible, les voies de retour d'air, puits et galeries, doivent avoir une section uniforme et égale, dans le cas des ventilateurs, à celle de l'orifice d'aspiration cette dernière condition peut encore être

(S représentant la superficie de

la section). Les résultats des observations de la commission démontrent clairement l'immense intérêt qu'il y a à donner de grandes dimensions, soit aux puits, soit aux galeries à travers-bancs et d'allongement où circule le courant total, soit même aux galeries situées dans le voisinage des tailles. Toutefois il -est impossible, dans certaines mines, par suite de l'énorme pression du toit, d'empêcher le rétrécissement des galeries d'aérage. Il faut au moins alors observer la règle, trop souvent enfreinte, qui prescrit de ne pas exploi-

facilement remplie, même quand il s'agit d'un grand ventilateur Guibal de 9 mètres de diamètre sur 5 mètres de largeur, auquel cas l'orifice d'appel. a 6"2,77 de superficie. Une section de 4 mètres quarrés doit être considérée comme

un minimum pour le puits ou le goyau de retour d'air, si l'on veut obtenir une ventilation active sans grande déperdition de l'air .et sans dépenses excessives. Il est bon de donner à peu près la même section aux galeries et conduites où circule le courant, soit-pour se rendre au puits

ter au-dessus du retour d'air et de placer les principales galeries d'aérage dans des couches inexploitables, ne faisant l'objet d'aucuns travaux autres que ces galeries et les

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