Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 119]

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CHALEUR ABSORBÉE, AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES,

On voit cependant que la fonte refondue au cubilot est moins chaude que celle qui provient du haut-fourneau, surtout lorsque cette dernière est prise dans le haut du creuset, et pourtant sa température est encore, comme nous le verrons, bien supérieure à celle de son point de fusion. N° 4. A l'usine de Terre-Noire, j'ai essayé la fonte grise que l'on fait couler directement du haut-fourneau dans la cornue Bessemer. Elle m'a donné 452.",8, 0 =

6°,7;

d'où

m0 278

calories.

C'est le même chiffre que celui de la fonte grise de l'Hume, provenant du fond de l'avant-creuset (n° 2). Le laitier qui accompagne la fonte est également très-basique; il renferme entre 45 et 5o p. ioo de chaux. A Givors, chez MM. Petin et Gaudet, j'ai opéré sur les fontes de deux hauts-fourneaux différents, l'un marchant

en fonte grise et chaude pour Bessemer, l'autre en fonte blanche de forge. N° 5. N° G.

La fonte grise m'a donné. La fonte blanche. .. . . .

.

.

.

.

280

calories ;

258

Si l'on rapproche ces chiffres des précédents, et si l'on se rappelle ce que j'ai dit sur les pertes, dues au transport de la fonte fondue depuis le fourneau jusqu'au calorimètre, on pourra en conclure que les fontes chaudes doivent posséder, au moment de leur arrivée dans le haut du creuset, environ 290 à 5oo calories, ou, en tout cas , rarement

plus de

510

calories ;

et qu'à la suite d'un séjour pro-

PAR LA FONTE, LES LAITIERS ET LES ACIERS.

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faisais pressentir dans la note additionnelle à mes Études sur les hauts-fourneaux (*), que les fontes emportent réellement, en sortant des fourneaux, moins de chaleur que je ne l'avais supposé. Pour les fontes grises, on doit plutôt admettre 5oo calories au lieu de 53o. Ce chiffre de 5oo caloties s'accorde d'ailleurs avec les nombres trouvés par MM. Rinman, Résal et Minary, Dulait et Boulanger. Il faut néanmoins de nouvelles expériences pour pouvoir se prononcer, à cet égard, d'une façon tout à fait positive. Il peut y avoir d'assez grandes différences, d'une usine à l'autre, selon l'allure des fourneaux et la nature de la fonte. IL

EXPÉRIENCES SUR LES QUANTITÉS DE CHALEUR POSSÉDÉES PAR LES FONTES REFONDUES AU LABORATOIRE.

Les premières expériences ont eu simplement pour but de comparer les chaleurs que l'on peut réaliser au four à gaz et au four à pétrole, à celles que possèdent les matières fondues sortant d' un haut-fourneau. No 7. La fonte Bessemer de Givors (le n° 5 ci-dessus), refondue au four à gaz à une température peu supérieure au point de fusion, m'a donné p = 158s",

0=

2 °,

17,

d'où m° = 258

calories.

Un échantillon de fonte grise n° 5 de Clay-Lane (Cleveland), refondue au four à pétrole, à marche peu chaude, m'a fourni p= 275g", 0,

0 = 3.,9,

nt0 d'où

6o calories.

longé dans le creuset même, elles ne doivent guère retenir,

à l'instant de la coulée, au delà de 280 à 285 calories. Quant aux fontes blanches, elles sont toujours moins chaudes que les fontes grises. Dans les mêmes circonstances de production, elles retiennent en général 20 calories de moins. D'après cela, il semble, ainsi que je le

La fonte miroitante et rna.nganési fere d'Eisenerz. en Styrie, a été fondue au four à gaz. Elle devient fluide comme

de l'eau, et reflète alors la lumière à la façon de l'argent (*) Annales des mines, TOME IV, 1873.

1872;

tome

II, p. i iA.

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