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ANNALES
DES MINES RECHERCHES SUR LES FONTES RICHES EN SILICIUM. Par MM. L. TROOST et P. HAUTEFEUILLE.
Le silicium, regardé longtemps comme une impureté de la fonte, a pris rang parmi les éléments indispensables des fontes destinées à l'affinage pour acier Bessemer. Les métallurgistes donnent à ces fontes siliceuses le nom de fontes chaudes, nom d'autant plus caractéristique qu'il ne résulte d'aucune idée préconçue. L'allure plus chaude du convertisseur, l'élévation plus grande de la température y paraît
liée à l'introduction d'une plus forte proportion de l'une des matières combustibles de la fonte. Le silicium, en brûlant dans le convertisseur, y développe trois fois plus de chaleur que le même poids de charbon se transformant en oxyde de carbone, ainsi que nous l'avons établi dans une communication à l'Académie des sciences (Comptes rendus de l' Académie des sciences, t. LXX, p. 252).
L'augmentation du pouvoir calorifique se traduit par un accroissement de température d'autant plus grand que la combustion du silicium donne de la silice, corps fixe qui reste dans l'appareil, tandis que celle du charbon donne un produit gazeux qui, en se dégageant, entraîne hors du fourneau une portion de la chaleur développée. TOME IV, 1875.
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