Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 221]

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BULLETIN.

BULLETIN.

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L'Académie des mines et des forêts de Schemnitz (Hongrie). 1871.

NATURE DU MINERAI.

1870.

(Berg- und Forst-Akadende.)

Minerais en grains

9.808 162.087

tonnes. 42.361 1.080:399 531.577 47.572 267.368 510.659 1.047 9.569 195.848

Somme. .

2.920.274

2.676.400

Limonite (Raseneisenerz). . Hématite brune Fer carbonaté.

Minerai argileux Minerai des houilléres Hématite rouge

Fer oxydé jaune Fer magnétique.

.

.

tonnes. 54.446 1.190.049 610.689 44.365 280.681 066.149

L'arrondissement minier de Bonn entre à lui seul pour 1.698.609 tonnes dans ce chiffre de 2.920.274 tonnes. Les 550.697 tonnes de minerai de zinc extraites en 1871 se composent de 286.026 tonnes de calamine et 44.671 tonnes de blende; presque toute la calamine vient des mines du district d'Oppeln ; pour la production de la blende, c'est le district de Cologne qui est le plus important : il entre pour près de la moitié dans le chiffre que nous venons de citer. Enfin, pour les minerais de plomb, c'est le district d'Aix-la-Cha-

pelle qui a la production la plus forte, et pour les minerais de cuivre celui de Mersebourg, qui figure pour 178.251 tonnes dans le chiffre de 214.014 tonnes que l'on a trouvé plus haut. Les ardoisières, que nous n'avons pas fait figurer dans le tableau

général, ont livré en 1871 des produits pour une valeur de 681.469 francs, soit 71.884 francs de moins que l'année précédente. Les mines de sel gemme, qui forment en Prusse une catégorie à part, ont livré, colonne nous l'avons dit, 235.808 tonnes en 1871, dont '60.150 tonnes de sels potassiques. On a livré 15.498 tonnes aux raffineries ; ces usines, qui traitent en outPe des eaux salées extraites par des trous de sonde, ont produit, en 187', 404.644 tonnes de sel raffiné, valant 8.201.966 francs. (Extrait-par M. ZEILLEB , ingénieur des mines, du u Zeitschrift fuir das Berg-, Hütten-, und Salinen-Wesen in dem preussischen Staate. » Bo° volume, 4' livraison. 1872.)

L.

L'École des mines de Schemnitz est la plus ancienne de l'empire austro-hongrois ; sa fondation remonte à l'année 1765, sous le règne de Marie-Thérèse. Auparavant, au commencement du xvnie siècle par exemple, les jeunes gens qui se destinaient au

service des mines devaient apprendre leur métier auprès des agents de ce service, lesquels faisaient grand mystère des connaissances qu'ils avaient acquises. Il y avait dans chaque district minier un certain nombre d'exspectants qui, après quelques années d'études pratiques, étaient nommés pratiquants(Prakticant). Il s'était formé ainsi des espèces d'écoles professionnelles dans différentes villes de l'empire. En 1747, on songea à les organiser plus régulièrement, et l'on fonda en Hongrie trois écoles de mines : dans la basse Hongrie, à Schmüllnitz et dans le banat de Temesvar. La première idée de la création d'une école supérieure remonte à l'année 1761; on installa à l'Université de Prague une chaire où l'on devait professer les sciences qui-se rattachent à l'art des mines. Deux ans plus tard, on fondait à Schemnitz une École supérieure des mines, et, le 1" septembre 1765, Nicolas Jacquin, universellement connu par ses travaux de botanique, y était nommé professeur

de chimie; il passa la première année à parcourir le district pour visiter les mines et les usines, et ouvrit son cours en 17611. En 1765, on créa une seconde chaire pour l'enseignement des mathématiques

et de la mécanique. Le succès de ces deux cours, le nombre rapidement croissant des élèves, décidèrent l'impératrice Marie-Thérèse à compléter son oeuvre ; un décret du 14 avril 1770 éleva l'École de Schemnitz au rang de Berg-Akadeinie, créa un nouveau cours et porta à trois ans la durée des études. La première année comprenait l'arithmétique, l'algèbre, l'analyse, la géométrie, la trigonométrie, la mécanique, l'hydrostatique, l'hydraulique et la physique, avec application de ces sciences à l'art des mines. La seconde année était consacrée à la chimie générale, à la chimie minéralogique et métallurgique, à l'art des essais et à la métallurgie'. Enfin, dans la troisième année, on étudiait l'exploitation des mines, la préparation mécanique, la législation des mines et l'économie forestière; les élèves suivaient en outre des exercices de dessin et de levé de