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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
autres par une quantité de silice un peu plus forte : nous, ferons observer que, dans cet échantillon, l'amphibole est tendre, de couleur verte, et paraît remplacée en grande partie par un élément feldspathique. Si nous passons de là aux grünsteins terreux de Rottenbrunn et du Georgstollner Thal, nous y trouvons une proportion de silice bien supérieure à celle de tous les autres, échantillons ; cette transformation résulte de la kaolinisation du feldspath de la roche et de la disparition d'une partie des alcalis, principalement de la soude, comme le montrent les chiffres que nous venons de citer. Nous avons dit que les
blocs un peu volumineux de la roche blanche du col de Rottenbrunn présentaient au centre un noyau bleuâtre moins altéré ; l'altération y est aussi moins profonde au point de vue chimique, car ces parties bleues renferment seulement 66,25 p. ioo de silice au lieu de 68,5o; il est à remarquer aussi que la croûte blanche renferme une pro-
DU DISTRICT DE SCHENINITZ (HONG.RIE).
Les analyses dont nous venons de donner le tableau nous fournissent en outre une première indication sur la nature du feldspath qui entre dans la composition des grünsteins ; en effet, l'oligoclase ne renfermant pas moins de 6o à 64 p. ioo de silice, la teneur en silice des grünsteins devrait être plus élevée s'ils étaient réellement constitués par de l'oliglocase. Des analyses spéciales ont été faites, d'ailleurs, pour éclaircir la question : la première est due à M. Ch. Sainte-Claire Deville ; elle a porté sur des cristaux de feldspath isolés d'un échantillon de grünstein du Paracleisberg ; elle a donné les résultats suivants (*) SiO3 Al203
FeO.
CaO.. MgO KO
55,92 26,69 1,08 6,98 1,68 1,20 11,02
portion appréciable d'acide sulfurique combiné sans doute
Na0. HO
à de l'alumine et à du fer. Le grünstein qui encaisse le
CO'
1,ho 2,95
Spitaler Gang au Cari Schacht a également subi une altération de la même nature, disparition d'une partie de la soude et enrichissement en silice ; il renferme du sulfate d'alumine et de fer (céramohalite) en aiguilles cristallines. Quant aux roches blanches du GriMer Gang, nous constatons au contraire qu'elles ne renferment pas plus de silice que les grünsteins normaux : un autre échantillon, prove-
nant d'un point différent, nous a donné 54,75 p. ioo de silice. Il y a eu seulement enlèvement d'une portion des alcalis et enrichissement en alumine. Mais, dans tous les cas, les résultats de l'analyse prouvent bien que nous avons
affaire à un grünstein vdritable et non point à une roche rhyolithique, comme on peut le vérifier par les analyses des rhyolithes d'Eisenbach et de la Clotilde Kluft (*).
99,9°
On voit que les cristaux eux-mêmes renferment de l'acide carbonique. Les chiffres qui précèdent avaient conduit, en tenant compte de la proportion de carbonate de chaux indiquée par l'analyse, à rapporter ce feldspath à l'andésine. Depuis cette époque, M. K. y. Haner a fait au laboratoire de
l'Institut géologique de Vienne des analyses très-nombreuses sur des grünsteins et des (Imites de la Transylvanie (**) ; nous ne citerons ici que celles qui sont relatives à de vrais grünsteins de composition semblable à ceux qui nous occupent. (*) Bail. cle la Soc. géol. de France, t. VI, 1849, p. 1110-412.
(**) Verhancllungen der k. k geol. lieicksanstalt, 1867. (*) Voir plus loin, p. 276 et 277.
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