Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 16]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

26

COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX THERMO-MINÉRALES

-

DE VICHY, DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT ET DE NÉRIS.

27

eaux-mères n° 1, sont emmagasinées, puis lorsqu'elles sont en quantité suffisante, soumises à une nouvelle évaporation

RECHERCHES SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX THERMO-MINÉRALES

DE VICHY, DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT ET DE NÉRIS AU POINT DE VUE DES SUBSTANCES HABITUELLEMENT CONTENUES

EN PETITE QUANTITÉ DANS LES EAUX.

poussée jusqu'à siccité, durant laquelle il se dépose des sels amorphes qu'on recueille à la drague au fur et à mesure de leur formation. Comme résidu de chaque traitement de l'eau-mère n° disponible, on obtient ainsi une petite quantité de liquide réservée au fond de la chaudière pour la préserver d'un coup de feu, et que je désignerai sous le nom d'eau-mère n° 2 : ce dernier provient, comme f

L'eau de Vichy contient principalement du bicarbonate de soude, du bicarbonate de potasse, des chlorures, des

on voit, d'une énorme quantité d'eau minérale primitive, et il doit contenir par conséquent, à l'état d'extrême concentration, tous les principes solubles qui n'y existent qu'en faible proportion. Les deux sortes de sels- sont placées dans une étuve où arrive l'acide carbonique des sources par des conduites disposées à cet effet ; ils s'y déshydratent, se saturent de gaz, et ils sont ensuite livrés au commerce, les premiers, ceux provenant du carbonate de soude cristallisé, transformé en

sulfates de ces deux bases et des bicarbonates terreux tenus

bicarbonate puis finement pulvérisé, sous le nom de sel

Par M. DE GOUVENAIN, ingénieur des mines.

EAUX DE VICHY.

en dissolution à la faveur d'un excès d'acide carbonique. Les sels solubles, dont la proportion est de 5 grammes par litre environ, sont extraits aujourd'hui sur une assez vaste échelle, pour les usages médicaux, dans les laboratoires de la compagnie fermière des sources de l'État. On emploie à cet effet de larges chaudières évaporatoires chauffées

pour boisson; les seconds, contenant, outre le bicarbonate, tous les sels restés en dissolution dans l'eau-mère, sous le nom de sel pour bains. L'établissement thermal de Vichy produit ainsi environ 14.000 kilogrammes de sels par an, dont 5. 000 pour boisson, 9.000 pour bains, et qui, en admettant un rendement

à la houille, dont le travail est continu, sauf pendant un ou deux mois de la saison ,d'été, où l'eau minérale dispo-

de 5 grammes par litre, proviennent, comme on voit, de l'évaporation de près de 5.000 mètres cubes d'eau miné-

nible est entièrement consommée pour le service des bains.

rale. L'examen des produits liquides de la concentration a été le point de départ de cette étude, étendue ensuite à l'eau de Vichy même, aux sels résultant de l'évaporation et aux produits des sources. Nous allons donc décrire successivement les expériences faites pour rechercher dans ces matières les divers corps simples habituellement contenus en petite proportion dans les eaux.

La concentration est poussée dans ces appareils jusqu'à 220 du pèse-sels, ce qui représente une lessive très-chargée : on envoie alors le liquide dans des cuves en pierre, où il donne, au bout d'un temps plus ou moins long, suivant la température ambiante, de magnifiques cristaux de carbonate de soude et une eau-mère de couleur jaunâtre encore très-chargée de sels. Ces eaux-mères, quej' appellerai