Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 235]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

M. J o urdy (,) a insisté sur la grande variabi-

lité de l'étage argovien dans les environs de Dôle. Cet étage y présente deux facies littoraux et un facies pélagique. Près d'Amange

et d'Authume, les marnes de Pôle, qui forment la partie supérieure, reposent sur une couche à Megerlea pectunctulus, surmontant un calcaire à fausses chailles. A Pôle même, les marnes supérieures, contenant l'Ammonites canaliculatus, reposent sur des calcaires à entroques, des calcaires terreux, des calcaires à lamelles spathiques. Enfin, au sud et à l'ouest, le facies pélagique

comprend seulement des marnes à Amm. canaliculatus et des marnes bleues à ammonites dont les fossiles ont des affinités assez marquées avec ceux des étages kimméridien et portlandien. L'argovien n'est du reste, pour M. Jour d y (2), qu'un sous-étage dans un ensemble de couches s'étendant depuis le callovien jusqu'au corallien, et qu'il appelle l'étage oxfordien. Cet étage débute

par les minerais et les marnes à céphalopodes et les calcaires marneux de l'oxfordien proprement dit et, par l'intermédiaire des couches à spongiaires, zoophytes et silex de l'argovien, arrive aux calcaires oolithiques blancs, avec espèces coralligènes, du corallien. ESPAGNE.

M. d ' 0 ru eta (3) a reconnu la présence de l'étage

jurassique supérieur à Antequera, près de Malaga : les fossiles recueillis se rapportent au portlandiere Au pied du Torcal se trouve un grès contenant en abondance les Gryplima virgula et Ostrea deltoïdea. Au-dessus de ce grès, et séparé de lui par des calcaires, existe un dépôt tendre et calcaire contenant un fossile que l'auteur identifie avec la Tere,bratula

D'après M. Ernest Favre (4), le terrain oolithiMoLésorr. que supérieur des environs du Moléson présente des caractères fort différents suivant qu'on l'observe au Niremont, dans la chaîne des Verreaux, ou à Wimmis. Dans le premier cas, on trouve, au-dessous du néocomien alpin, une marne à crinoïdes, recouvrant le calcaire de Châtel à Terebratula. janitor, Arnm. acanthicus, A. bitnammatus, A. tortisulcatus. Aux Verreaux, le néocomien alpin repose sur la couche à Terebratula Catulloi, qui recouvre le calcaire gris à Aptychus, auquel les calcaires bré(i) Bull. Soc. géol., XXVIII, 247. Bull. Soc. géol., XXVIII, 287. Geol. Society, 7 février 1872. Ardt, des sciences de la bibi. «nie. de Genève, XXXIX, 149.

TERRAINS.

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choïdes rouges de l'oxfordien servent de base. Enfin, à wimmis, cet ensemble est représenté par un calcaire corallien à nérinées et dicérates, recouvrant un calcaire noir kimméridien à mytilus et ptérocères et un calcaire bréchoïde sans fossiles. La marne à crinoïdes du Niremont renferme une faune très-riche composée d'espèces nouvelles, parmi lesquelles une belle série de crinoïdes d'apparence jurassique : ce système présente beaucoup d'analogie avec les couches à crinoïdes de Nikolsburg en Moravie.

Guem bel (i) a décrit le gisement de la célèbre pierre à ciment d'Ulm, en Bavière (2). Ce gisement se trouve à Blaubeuren, près d'Ulm, dans des calcaires marneux subordonnés à l'étage des schis[es lithographiques de Solenhofen. Les nombreux fossiles re-

cueillis dans cet étage, tels que Pteroceras Oceani, Exogyra virgula, Pinna amphi, Pholadomya donacina, Astarte supracorallina, Nerinea suprajurensis, Diceras speciosuin, fixent son niveau d'une manière certaine à la hauteur de l'argile de Kimmeridge et non, comme on le croit souvent, sur l'horizon du portlandien.

Limite supérieure du terrain jurassique.- Étage tithonique. Plus que jamais la question de la limite supérieure du terrain jurassique est à l'ordre du jour, et nous avons à enregistrer cette année un nombre considérable de travaux, dont plusieurs, sans amener encore une solution décisive, ont fait faire à la question des pas importants. On sait que le point principal du débat est celui-ci : dans le midi de la France, dans la région des Alpes et, en général, dans les contrées on le terrain jurassique et le terrain, néocomien s'écartent de leur facies angio-parisien, y a-t-il entre le néoccmien et l'oxfordien une lacune complète, ou bien les formations intermédiaires existent-elles, avec une faune offrant une transition graduelle entre les types jurassiques et les types crétacés? Nous allons passer en revue les solutions que les divers auteurs donnent à cette question capitale. DAUPHINÉ. PROVENCE.

M. Hébert (3) admet qu'à 1"époque

Sitzungsberichte d. K. Ak. d. W. in Ilatichen, 1871.

De esse. Rapport sur les ittdériaux de construct:on de l'Exposition universelle de 1833.

Bull. Soc. géol., XXVIII, 154.

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