Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 232]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

Tyrol, la dolomie de Seefeld; en Lombardie et clans la région de Saint-Cassian, la dolomie moyenne à Megalodus, et, en Autriche, un calcaire contenant également le Megalodus triqueter. La chaîne de hauteurs connue sous le nom de Bakonyerwald, et qui s'étend du lac Balaton jusqu'au coude du Danube, en amont de Pesth, présente, aux environs de Vezprem, un assez grand développement de la formation triasique. M. de Mo j s i so vins (1) y a reconnu l'existence du groupe Larique, représenté par la dolomie à Megalodus triqueter. Au-dessous vient directement l'étage cenique, formé, au sommet, de tufs verdâtres, à la base de calcaires a Amm. tridentinus et Halobia Lommeli, correspondant exactement aux calcaires de Poetschen dans le Salzkammergut. En continuant à descendre, on arrive aux couches de Vezprem, qui sont des dolomies avec calcaires et marnes intercalés, et que caractérisent les Ammonites Attila et A. carinthiacus. La faune de ce système, très-voisine du muschelkalk par les brachiopodes, se rapproche au contraire du groupe cenique par les céphalopodes. Son équivalent exact en Tyrol est peut-être la dolomie de Mendola, Au-dessous viennent le muschelkalk proprement dit, représenté, à Nagy-Vazsony, par la zone à Ammonites Studeri, puis les couches de Campile à Naticella costata, Ammonites Muchianus, A. Dalma. tinuS ; enfin les couches de Seiss à Posidonomya Clarai. La question de savoir si les couches à Amm. Attila de Vezprem doivent être rangées dans le muschelkalk ou dans le groupe cenique est intéressante, car on sait que tandis que plusieurs géologues ne voient dans le muschelkalk alpin que l'équivalent du Wellenkalk

455 séminée dans tout l'étage, et qui lui est propre. Les vertébrés se relient intimement à la faune du trias et n'ont aucun rapport avec celle du Jura. Les mollusques présentent quelques espèces liasiques,Mais aussi d'autres appartenant au trias inférieur, et leurs affinités les mieux marquées sont avec la faune triasique. Quant à la flore, elle est essentiellement propre à l'étage, mais elle se relie mieux au lias qu'au trias. TERRAINS.

SmssE.

M. de Fischer-Ooster (s) a étudié la formation rhé-

tienne aux environs du lac de Thoune, près de Merligen, où elle contient les Pecten Valoniensis, P. Falgeri, P. Hehli, Lima Valoniensis, Avicula sinemuriensis, Gervillia prcursor, Mytilus minutus, Plicatula intusstriata. La même formation a été constatée par M. Isc h er dans l'Oberlaubhorn, entre l'Iffigerthal et la vallée de la Lenk.

D'après M. E. Favre (2), l'étage rhétien est bien représenté dans le massif du Mcléson, où il est formé par un calcaire cristallin,

dur, très-foncé, en bancs généralement peu épais et par un calcaire lumachelle, d'un gris plus clair, où l'on trouve les fossiles suivants : Belemnites, Ammonites, Mytilus minutus, Avicula contorta, Pecten Valoniensis, P. Falgeri, Plicatula. intusstriata, P. Archiaci, Megaloden, Tereloratula gregaria. Ces couches rhétiennes sont la contintiation de celles de la Savoie et des Alpes vaudoises. Elles se prolongent elles-mêmes dans la chaîne du Stockhorn.

de la Souabe, d'autres croient que la correspondance entre le muschelkalk de la région alpine et celui des autres contrées ne peut être établie que clans l'ensemble. A l'appui de la première opinion, on pourrait peut-être soutenir que les couches à Amm. Attila représentent l'équivalent si longtemps cherché du muschel. kalle principal; malheureusement les preuves paléontologiques font encore défaut.

Étage rhétien. D'après M. Br a uns (2) l'étage rhétien, ALLEMAGNE DU NORD. dans l'Allemagne du Nord, contient une faune, uniformément dis(I) Jahrb. d. K. K. g. R. XX, na. (2) IYeues Jahrb. 1275, 965.

TERRAIN JURASSIQUE.

Lias. ANGLETERRE.

Des travaux de chemins de fer ont mis à décou-

vert, entre Bath et Mangotsfield, la base de l'étage du lias.

M. Win w o od (3) y a constaté la présence,, au-dessous des couches à Lima et à Ammonites Bucklandi, des lits à Ostrea et à Amm. angulatus, qui font le plus souvent défaut dans le voisinage, en sorte que, dans ce dernier cas, les couches à Lima, reposent directement sur l'étage rhétien. 1572. 14. (I) Ernest Fa v r e. Revue des travaux relatifs d la géol. de la Suisse. Arci,. des sciences de la bibi. univ. de Genève. XXXIX, ICI.

Geol. Mag., VIII,

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