Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 178]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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PRÉLIMINAIRES.

indique ces épaisseurs pour les Iles Britanniques, la France, la Belgique, les Alpes, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, ainsi que pour la Russie, l'Inde, le Canada et les États-Unis.

M. C harles Mayer (i), qui avait dressé précédemment des tableaux synchroniques pour les terrains tertiaires et jurassiques des pays dont la géologie est le mieux étudiée, vient de leur donner

une suite pour les terrains crétacés. M. Mayer continue à faire connaître les épaisseurs maxima de chaque étage et, ce qui nous paraît moins utile ou en tout cas très-problématique, la durée de leur dépôt.,

Des études sur le fond des mers ont été publiées par M. De1 esse (2). Basées sur des sondages faits par les marins et par les

ingénieurs hydrographes, ainsi que sur des recherches personnelles pour les côtes de France, elles s'étendent arix mers les mieux connues de l'ancien et du nouveau continent.

Les cartes jointes à l'ouvrage donnent la forme du fond des mers qui est figurée au moyen de courbes horizontales; d'un autre côté, des teintes conventionnelles représentent la nature physique et minéralogique des roches qui constituent ce fond, qu'elles appar-

tiennent à l'époque actuelle ou bien à des époques antérieures. Les résultats fournis par les études précédentes sont ensuite appliqués aux mers qui baignaient la France pendant les principales périodes géologiques ; en outre, des cartes spéciales indiquent ap-

proximativement le relief actuel des terrains silurien, triasique, nasique, éocène et pliocène dans l'étendue de la France. L'ouvrage est terminé par des considérations générales sur les terrains des diverses,époques. M. G. Co t t ea u (3) a continué son Rapport annuel sur les pro-

grès de la géologie et de la paléontologie en France. Dans son douzième rapport, on trouvera notamment des détails complets sur les nombreuses recherches qui sont relatives à l'apparition de l'homme et au terrain quaternaire. Une publication analogue à la précédente, mais s'appliquant surtout aux travaux des géologues suisses, est encore faite par M. Ernest Favre dans la Bibliothèque universelle de Genève. (i) Zurich. -Librairie Csar Schmidt. Lithologie du fond des mers. 2 vol. in-V, avec atlas de cartes imprimées en chromolithographie. Paris, librairie E. Lacroix. Voir aussi Revue de géologie, t. VII, p. 5; t. VIII, p. 234. Annuaire de l'Institut des Provinces. 1370.

GÉOLOGIE PHYSIOGRAPHIQUE.

Oréamtographic.

Sous le titre Océanographie, la librairie Ar ta ri a, de Vienne, en Autriche, a publié des mappemondes indiquant approximativement : i° Le relief du fond des mers qui est en grande partie figuré d'après les travaux du commandant Maur y; .2° Les courants qui traversent les mers d'après Bergh a.0 s; -

3° Les lignes cotidales et le mouvement des. marées, d'après

Whewell;

40 La distribution de la température à la surface des mers, d'après

les recherches de MM. J. D. Dan a et Petermann. Le mois qui a été choisi est celui de Janvier, qui est le plus froid de l'année. Une carte spéciale fait aussi connaître la distribution de la température sur tout le globe, pour fa terre ainsi que pour la mer elle indique enfin, d'après D o ve, Bergha us et autres savants, la température de tout l'hémisphère Nord pendant chacun des mois de l'année. Du reste, on trouve également ces données dans plusieurs atlas de géographie physique qui ont été publiés dans ces derniers temps ; nous mentionnerons en particulier ceux de MM. K el th JO hnston,

James Br yc e et T. Weller, qui ont paru en Angleterre.

Ihistrihttlion de la température dans les deux hémisphères. Des recherches ont été faites par M. F. Vallès (1) sur la distribution des températures le long des côtes océaniques dans l'hémisphère boréal ainsi que dans l'hémisphère austral. Les résultats qu'il a obtenus laissent, selon lui, planer quelque doute sur l'opinion généralement admise que l'hémisphère austral est plus froid .q1lE4 l'hémisphère boréal. C'est en effet l'idée que M. Vallès émet, en considérant les deux

hémisphères dans leur ensemble, terre et eau comprises. Car, pour la zône de 00 a 55" de latitude, la température moyenne est de 19°,49 pour l'hémisphère austral et de 190,92 pour l'hémisphère boréal ; en sorte que la différence de température, qui est donnée par des calculs approximatifs, serait seulement de po,55 et par conséquent très-petite. Mais si l'on considère spécialement les eaux, M. Vallès pense, que celles de l'hémisphère austral sont bien réellement plus froides (1) Bulletin de la Société météorologique, 15 février 1869.