Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 172]

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COMPOSITION DES GAZ

'

L'analyse 1 bis se rapporte à une prise d'essai faite quatre minutes après le commencement d'une autre opération qui a duré 29 minutes. La prise d'essai n° 4 a suivi de près le bouillonnement. (boit).

Les analyses permettent de calculer i° Les quantités relatives de carbone brûlées à l'état

d'acide carbonique et d'oxyde de carbone ; 20 Les quantités relatives de silicium et de carbone oxydées dans le même temps ; pour ce dernier calcul, on déduit le poids de l'oxygène du poids de l'azote, on en retranche l'oxygène de l'oxyde de carbone et de l'acide

carbonique, et l'on admet que le reste est uni à. du silicium (1. 2

3

100,00

68,48

64,46

15,46

7,28

4,13

0,00

31,52

35,54

84,54

92,72

95,87

6

Quantité relative de G brûlé à l'eut de CO,

Quantité relative de C brûlé à l'état de CO

100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00

Quantité relative de Si oxydé. Quantité relative de C oxydé.

.

.

. .

.

.

72,91 27,09 100,00

69,00 30,20

69,01 30,99

39,58 60,42

4,24 95,76

3,34 94,66

100,00 100,00 100,00 100,00 100,00

Ainsi, l'oxydation du carbone commence dès le début de l'opération, mais dans la première moitié elle marche bien moins vite que celle du silicium ; dans la seconde moitié, le silicium a disparu presquie en entier, et c'est le carbone qui brûle à son tour. Le carbone oxydé passe principalement à l'état d'acide carbonique dans la première partie de l'opération (ce qui est un résultat imprévu) ; il passe

presque en entier à l'état d'oxyde de carbone dans deuxième.

la

Il n'y a point production d'hydrocarbures. On l'a constaté dans l'analyse n° 5 ; les gaz ont été laissés douze

()

Mais il s'oxyde aussi du fer. T.

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PRoDurrs DANS L'APPAREIL BESSEMER.

heures en présence d'acide sulfurique fumant, sans que rien fût absorbé. Ainsi, la flamme est uniquement due à la. combustion de l'oyde de carbone, et son grand éclat doit s'expliquer par la haute température à laquelle il se trouve.. C'est aussi la température élevée des gaz à la fin de l'o-

pération qui explique leur forte teneur en oxyde de carbone. Ils sont bien moins chauds au début qu'à la fin ; or,, les expériences de M. J. L. Bell montrent que les conditions d'équilibre, en présence du fer métallique, sont en volumes Au rouge sombre Au rouge vif Au voisinage du blanc.

1p. ion de CO

150 G7

de CO'.

-

.

Les raies du spectre de la flamme dues au carbone doivent être celles de l'oxyde de carbone, à la température de la flamme.,

Valeur des gaz. - Les gaz de la cornue Bessemer tiennent en moyenne, pendant la deuxième période de l'opération, 51,11 p. ioo d'oxyde de carbone, c'est-à-dire plus que les gaz du générateur Siemens et à peu près autant que la moyenne des gaz du haut-fourneau. On perd donc avec eux une quantité de combustible que M. Snelus évalue

à l'équivalent de 25 tonnes de coke pour 1000 tonnes de fonte traitées, et il serait à désirer que l'on pût les utiliser au chauffage des chaudières.