Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 19]

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ÉTUDES SUR LES HAUTS-FOURNEAUX.

ÉTUDES SUR LES HAUTS-FOURNEAUX.

4. La chaleur perdue par rayonnement, par contact, ou par les moyens artificiels de réfrigération. Quelques essais ont été entrepris pour évaluer ces pertes, mais, en général, on ne peut les apprécier qu'en retranchant, de la chaleur reçue, la somme des chaleurs consommées sous les trois premiers chefs.

En prenant la moyenne de ces trois déterminations, on trouve finalement 1 887 calories. C'est le nombre que j'ad-

5,

Cherchons à évaluer ces divers éléments. Chaleur absorbée par la réduction du minerai et Admettons, comme au 5 7 , que la la fusion de la fonte. fonte soit composée de 0,94 de fer o,o5 de carbone et o,o5 5

de silicium,, phosphore, soufre, métaux terreux, etc. La chaleur absorbée par la réduction est égale à celle que développeraient 0,94 de fer, si on les ramenait à l'état de peroxyde, plus la chaleur fournie par l'oxydation des o,o de silicium, phosphore, etc.

La chaleur produite par l'oxydation du fer a été déterminée par plusieurs physiciens. En brûlant du fer dans l'oxygène, Dulong a trouvé que,

par kilogramme d'oxygène, la chaleur produite est de 4527 calories (*). En admettant qu'il se soit formé de l'oxyde magnétique on trouve par kil, de fer ti,x 8 ) \5

28

4527.

8

calor.

4597

1648

ou, en appliquant la loi de Weber, pour le passage de Fe30'

Fe20', par kilog. de fer donnant du peroxyde

1854

Selon Andrews, que cite M. L. Bell, la chaleur produite par kilog. de fer donnant Fe30" serait de

'582

et, par suite, pour le peroxyde, de

)780

Enfin Favre et Silbermanzz (**) ont trouvé par voie humide,

pour la transformation d'un kilog. de fer en protoxyde. ce qui donne pour le peroxyde

1552 9028

(1 Annales de phpsique et de chimie, 5' série, tome VIII. () Annales de physique et de chimie, 5' série, tome XXXVII, page 455.

mettrai pour la chaleur absorbée, dans la réduction du peroxyde de fer, par chaque kil, de fer métallique produit. Mais il faut reconnaître que ce nombre ne peut être considéré

que comme une valeur plus ou moins approchée. Nonseulement les expériences que je viens de citer ne s'accordent pas entre elles, mais encore on ne sait si la loi de Welther est rigoureusement applicable dans les transformations du protoxyde et de l'oxyde magnétique en peroxyde ;

et, d'ailleurs, les chaleurs dégagées ou absorbées varient avec les densités et l'état moléculaire des produits. Enfin, si l'on s'en 'rapportait aux expériences de Despretz, trouverait un chiffre notablement plus élevé. Selon lui, la. combustion du fer produirait 5325 calories par kil, d'oxygène, ce qui correspond à 2019 par kil de fer passant à l'état de Fe30', et à 2271, lorsque le métal se transforme en peroxyde (). Quant à la chaleur fournie par l'oxydation des o,o3 de silicium, phosphore, métaux terreux, etc., il est plus difficile encore de l'évaluer exactement. On sait, par les expériences de MM. Troost et Hautefeuille, que la chaleur produite par l'oxydation du silicium est de 7830 calories, et, d'après Andrews, celle qui résulte de l'oxydation de phosphore de 5747 calories. (") Constatons ici que les 1887 calories par kilog. de fer corres-

pondant à 1887 = 4405 calories par kilog. d'oxygène; c'est la valeur de ce que j'ai appelé C dans le § li. Il en résulte que même la réduction du peroxyde de fer par l'oxyde de carbone correspond à une légère absorption de chaleur de ZI11o5 11205 calories; tandis qu'en adoptant, avec M. Bell, la valeur de 780 calories, trouvée par Andrews, on trouverait par kilog. d'oxygène 1780 Z 11i55 calories, d'où il résulterait, au moment de la réduction par CO, un léger accroissement de chaleur de 52 calories.

Tolu /I,

187u.

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