Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 207]

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ESSAI DE PALÉONTOLOGIE

DE L'OOLITHE INFÉRIEURE.

veyron, le Lot, le Tarn-et-Garonne; de M. de Rouville (1), pour l'Hérault. Nous y ajouterons nos propres observations sur différents points de ces départements et spécialement

r OOLITHE INFÉRIEURE PROPREMENT DITE (BAJOCIEN DE D'ORBIGNT).

de l'Aveyron, qui, par la richesse extraordinaire de son bathonien marin et lacustre, nous a permis de distinguer au moyen de la paléontologie les deux étages dont nous venons de parler.

D'après les auteurs précédemment cités, l'oolithe inférieure commence soit par les grès à fucoïdes, soit et plutôt par la faune à Ammonites murchisonx , Gryphea sublobata, etc., et elle finit par les couches marneuses à Ammonites biplex et Belemnites hastatus, horizons qui ont pour caractère commun d'être très-facilement reconnaissables et de s'étendre dans une très-grande partie de la France (2). Ces deux limites doivent être gardées dans la géologie méridionale, mais ne peut-on pas subdiviser cette puissante série de dépôts qui se trouve intercalée entre elles en étages

et même en sous-étages? M. Magnan a déjà essayé de le faire en 1869 (5), et il nous est possible de renouveler cette tentative avec les découvertes paléontologiques que nous avons faites dans l'horizon à lignite qui se sépare très-nettement de l'oolithe inférieure proprement dite, et doit être regardé comme l'équivalent du bathonien. C'est surtout à son étude que nous consacrerons une partie de ce travail, tout en insistant sur les caractères spéciaux de l'oolithe inférieure proprement dite (bajocien). (i) Thèse de doctorat ès sciences. Montpellier, 1852, p. t 46 et suivantes. Réunion extraordinaire de la Société géologique. Montpellier, 1868, passim. Bulletin de la Société géologique, 2' série, t. XXVI, p. 555. M. Fabre. Étude des formations secondaires, p. 58.

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Cet étage, dont la limite inférieure a été indiquée plus haut, se termine à sa partie supérieure parles couches ligniteuses du Lot, du Tarn-et- Garonne, du Larzac, du Gard, de

la Lozère. Pour l'étudier, nous le suivrons sur les revers sud et sud-ouest du plateau central, en allant de l'ouest à l'est. Dans les départements du Lot, du Tarn-et-Garonne et sur la limite occidentale de l'Aveyron, il présente les caractères lithologiques suivants : à la base, calcaires noduleux, schisteux ; plus haut, calcaires compactes, souvent dolomi-

tiques ou oolithiques, débutant par des couches pétries d'entroques, le tout d'une épaisseur de Go mètres au moins. Les fossiles sont très.abondants vers la base, ce sont surtout : Ammonites raditins, Schlot. ; Iturchisoox, Sow.; Gryphea sublobata, Desh. ; Trigonia striata, Sow.; .Cermnya baj ocia na , d'Orb.; Hadiola plicata, Sow.; Rynconelia tetrae-

dra, d'Orb., etc. Vers le nord, les calcaires noduleux deviennent ferrugineux ; c'est surtout à Béduer (Lot) et vers Tessier qu'ils ont ce caractère qui les rapproche des couches ferrugineuses de l'oolithe des environs de Nancy'et d'Alsace (1). L'horizon supérieur, calcaire ou dolomitique est moins riche en fossiles, ce sont surtout des Pentacrines, P. bajocensis? puis Terebratul a peroralis, Rynconella conctnna, R. subtetraedra, David; Ceratomya bajociana, d'Orb.; Pecten disciformis, Schübl., etc., Nerinea an glica.

Sur le revers oriental du massif granitique qui s'étend de Najac à Saint-Rome du Tarn, l'oolithe inférieure forme la base des escarpements du Larzac et présente des caractères un peu différents de ceux que nous venons de voir.

Les grès schisteux à fucoïdes prennent la place des cal(i) Bulletin de la Société géologique, t. XXVI, p. 355. TOME I, 18 72.

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