Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 163]

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DES EAUX-BONNES.

ALTÉRATION DES EAUX SULFUREUSES

de mes liqueurs n'eût pas été tout à fait exact, la loi à laquelle je suis parvenu n'en serait aucunement infirmée, comme on pourra s'en assurer ; il n'y figure que des rapports, et il suffit que chaque série d'essais ait été faite avec une seule liqueur, ce qui a toujours eu lieu. Avec un peu d'habitude, on arrive très-bien à avoir toujours des essais concordants à une division près ; du reste j'ai répété au moins une fois chaque essai, et je n'ai admis comme exacts que ceux dans lesquels les deux épreuves s'accordaient à une division près. Lorsqu'on opère sur du monosulfure de sodium, on arrive à une approximation très-grande. L'erreur étant au plus de

0,,0002 sur l'iode, est au plus de 0g,0043025 ou -- de milli-

gramme sur le soufre, puisque l'équivalent du soufre est à peu près huit fois moindre. Comme on opère sur un demilitre, l'erreur par litre est inférieure au demi-dixième de

milligramme. J'ai donc pu considérer comme exact le chiffre des dixièmes de milligramme, tout en indiquant, quand il y avait lieu, les demi-dixièmes. Pour calculer la quantité de soufre équivalente à l'iode employé, il est commode, lorsqu'on a un grand nombre de transformations de ce genre à faire, de considérer le rapport.

des équivalents du soufre et de l'iode comme égal à lieu de

au

200 Il est facile de s'assurer que le chiffre des 1586,5

dixièmes de milligramme n'en est pas affecté. Il suffit donc

de diviser par 8 le poids de l'iode employé pour avoir le poids de soufre équivalent contenu à l'état de monosulfure. Je n'insisterai pas, d'ailleurs, sur toutes les précautions à prendre pour l'essai en lui-même : opérer rapidement,

éviter le barbotement de l'air dans l'eau pendant le jaugeage; opérer toujours à la même température, et en général dans des conditions constamment identiques.

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serait une méRéduite à ces termes, la sulfhydrométrie les monosulfures ne thode très-simple et très-rapide ; mais de l'iode avant que la sont pas les seuls sels qui absorbent coloration bleue de l'amidon ne devienne, permanente. les carboD'autres sels jouissent de cette propriété : ce sont hyposulfites; en nates et silicates alcalins, les sulfites et dans le liquide, donoutre, les polysulfures, s'il en existe nent lieu à une erreur sur le calcul du soufre correspon-

perturbateurs sont dant à l'iode employé. Or ces sels les altérations précisément ceux qui se produisent dans

il est

spontanées de l'eau minérale au contact de

correction, qui donc important de rappeler les moyens de sont dus à M. Filhol, puisque ces moyens de correction seront précisément mes moyens d'analyse. silicate de Pour corriger l'erreur due au carbonate et au de soude, après avoir fait un premier essai, on additionne volume chlorure de baryum, en léger excès, un nouveau absorbé dans ce nouvel essai est d'eau sulfureuse ; absorbé seulement par les sels sulfureux. l'iode Quant aux sulfites et hyposulfites, on détermine prise d'essai qu'ils absorbent en désulfurant une troisième On filtre pour sépaavec un faible excès d'acétate de zinc. rer le sulfure de zinc, les hydrosilicates et hydrocarbonates de zinc, et l'on n'a plus dans la liqueur que les sulfites et hyposulfites. La filtration est indispensable ; car le sulfure vis-à-vis de l'iode de zinc récemment précipité se comporte comme un sulfure soluble. M. Filhol a montré que l'on pourrait désulfurer l'eau, complétement et en quelques instants à l'aide du sulfate utilisée de plomb. Cette réaction remarquable a été aussi précipite dans mes recherches, mais le sulfate de plomb ne n'abor, ceux-ci pas les carbonates et silicates alcalins ; qu'ils sont sorbant pas la même proportion d'iode, suivant (Filhol), les essais ou non en présence des sulfures alcalins joignait ne seraient plus comparables entre eux, si l'on ne