Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 117]

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EXTRAITS DE CHIMIE.

quable par les acides faibles, sont placées sur un même niveau et en triangle. Elles sont munies chacune d'un double fond percé de petites ouvertures, et placé à 15 centimètres au-dessus du véritable fond. Au-dessous du double fond, débouchent deux tubes ; l'un amène la liqueur à traiter; l'autre, qui servira à évacuer le liquide traité, se rend dans un fossé étanche de t mètre environ de profondeur ; il vient déboucher au fond d'un vase cylindrique placé verticalement dans ce fossé ; de cette manière, le liquide ne peut s'écouler que par-dessus les bords de ce vase, et jamais le tuyau d'évacuation ne communique avec l'atmosphère quelle que soit la hauteur du liquide dans le fossé, il y à fermeture hydraulique. Chacune de ces cuves communique avec les deux autres par deux tuyaux horizontaux placés à o',50 ah dessous des couvercles de ces cuves. Tous ces tuyaux sont munis de robinets. Le couvercle de chaque cuve, qui la ferme exactement, est percé de deux ouvertures: une grande, qui peut être fermée par un ob-

turateur maintenu par une vis de pression, et qui sert à l'introduction de la charrée dans la cuve, et une plus petite d'où part un tuyau destiné à conduire dans un barboteur les gaz qui se dégagent dans la cuve. Supposons les trois cuves remplies de charrée jusqu'au niveau

des tubes de communication, et tous les robinets fermés. On ouvre le robinet du tuyau amenant le liquide à traiter dans la cuve n. i ; ce liquide remplit d'abord l'intervalle compris entre les deux fonds, puis monte dans la cuve où il se trouve en contact avec la charrée. Alors l'acide chlorhydrique libre contenu dans ce liquide réagit sur le sulfure de calcium, le carbonate de chaux et la chaux de la charrée, et donne lieu à un dégagement d'acide carbonique et d'hydrogène sulfuré qui s'échappent par le tuyau de sortie et se rendent au barboteur. En ouvrant plus ou moins le robinet de ce tuyau, on rend cet échappement aussi lent qu'on le désire, et l'on fait en sorte que les gaz prennent dans la cuve la tension nécessaire pour empêcher le liquide à traiter d'y pénétrer trop rapidement ; en un mot, on règle à. volonté l'admission du liquide. Peu à peu, la réaction s'affaiblit, la tension des gaz diminue, et le liquide monte dans la cuve. Cette réaction est complète lorsque le fer se précipite, car lorsque tout l'acide chlorhydrique est saturé, le protochlorure de fer et le sulfure de calcium réagis-

sent en produisant du sulfure de fer et du chlorure de calcium FeCI

CaS = FeS

CaCI.

223 A 1871. Le chlorure de manganèse, au contraire, n'est pas attaqué par le sulfure de calcium. Mais pour que la précipitation du fer soit complète, il faut que le sulfure de calcium soit en grand excès; aussi, dès que le liquide atteint le niveau du tuyau de communication avec la cuve n0 2, on ouvre le robinet de ce tuyau ; alors la liqueur, privée d'acide chlorhydrique., et dans laquelle la précipitation du fer est déjà avancée, se rend dans cette cuve où elle se trouve en contact d'un excès de charrée fraîche qui achève de transformer tout le fer à l'état de sulfure. On ouvre convenablement le robinet d'évacuation de cette même cuve, et la dissolution de chlorure de calcium et de chlorure de manganèse se rend dans le fossé. Lorsque la charrée placée dans la cuve n° i est épuisée, c'est-àdire lorsqu'elle ne renferme plus de sulfure de calcium, on ferme la le robinet d'admission du liquide et la communication avec TRAVAUX DE 1865

2. On laisse s'écouler complètement dans le fossé le liquide de la cuve n° 2, puis on ferme le tuyau d'évacuation de cette cuve; dégagement, et l'opéon ouvre le tuyau d'admission elle tube à cuve

ration continue avec les cuves n" 2 et 5, comme elle a été conduite avec les cuves n" i et 2. La cuve n° t est abandonnée à elle-même ; tout d'abord, les gaz heures se dégagent encore faiblement; Inais au bout de quelques peut fermer le tuyau conduisant au le dégagement s'arrête, et l'on disparaît sulfuré dissous dans le liquide barboteur. L'hydrogène même complètement. Cet effet peut être attribué à la chaux de la charrée qui, décomposant une partie du chlorure de manganèse, met en liberté du protoxyde de manganèse qui se sulfure immédiatement et se précipite avec le sulfure de fer.

liAu bout de trente-six heures, toute réaction a cessé et le dans neutralisé; on le fait alors écouler quide est complètement le fossé, et l'on extrait de la cuve le précipité de sulfure de fer et tas le résidu de la charrée. Ces matières sont transportées sur les sulfure de fer favorise, comme nous de charrées; l'oxydation du transforme l'avons vu plus haut, l'action de l'air, et la charrée se fraîche, est alors remplie de charrée plus rapidement. La cuve n" la cuve n.> 5, lorsque la cuve et elle fonctionnera ensuite avec

n° 9 sera épuisée. Pour établir un roulement régulier, on déterminera à l'avance, relatives de liquide par des expériences en petit, les proportions qu'il faut mettre en présence pour à traiter et de charrée fraîche obtenir une réaction complète. suivant Comme on le voit, le principe de ce traitement est le

El'