Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 60]

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EXTRAITS DE CHIMIE. 1°8 Les vapeurs de chlorure d'azotyle se rendent dans le second tube et produisent du chlorure d'argent qui reste, et de l'acide azotique anhydre qui va sè condenser dans le tube refroidi Ag0 .

AgCl

2AzOs.

TRAVAUX DE 1865 A 1 87 1.

109

de 0,995, et bout de 180 à 200 degrés. Quand on emploie des huiles ,

plus lourdes, le soufre obtenu est trop chargé de matières goudronneuses.

Lorsqu'une huile saturée se refroidit, le soufre qu'elle contient cristallise immédiatement en octaèdres. Une distillation suffit pour le purifier complètement.

3. Sur la solubilité du soufre dans les huiles de houille

A. Sur le chlorosalfure rie phospltore;'

Par M. EUGÈNE PELOUZE.

Par M. CLIURIER.

(Comptes rendus, L LXVI1I, p. st:78; t. LXIX, p, 58.)

Le tableau suivant donne les résultats des recherches de M. Ï e gène Pelouze Soufre dissous dans 100 parties de dissolvant. BENZINES LOURDES.

DISSOLVANT

Densité.

0,870

Point d'ébul lion.

de 0000 100,

0,887

0,888

0,882

/MILES LOURDES. 1,010

1,020

de de de de do 81" à 1200. 1200 à 202". 1500 a 2001. 2100 a 300". 020. â 3000.

Température du dissolvant. 150 3tle

50" 80°

10"" 110" 1200

2,1

3,0 5,2 11,8 15,5

2,5 4,0 6,1 13,7 13,3

23,0 27,0

130°

2,5 .2.3 5,3

28,0 38,2 32,0

2,6 5,3 8,7 21,0 26,5 31,0 38,0

38,7

43,8

10,2

.

8,0 8,5 10,0 37,0 52,5 105,11

7,0 8,8 12,0

41,0 54,0 118,0

Quantité Quantité indéfinie. indéfinie. Idem. Idem.

Il résulte de ces chiffres

Qu'à une même température, la solubilité du Soufre dans les huiles de houille augmente avec la densité du dissolvant ; Que, pour un même dissolvant, cette solubilité augmente rapidement avec la température ; Que certaines huiles lourdes acquièrent, un pouvoir dissolvant indéfini bien au-dessous de leur point d'ébullition. M. Eugène Pelouze propose d'employer les huiles de houille à

l'extraction du soufre, notamment de celui qui est contenu dans les résidus de purification du gaz d'éclairage. D'après des expériences faites à la Compagnie Parisienne du gaz, l'huile qui donne les meilleurs résultats pratiques aune densité

(Comptes rendus, t. LXIII, p. 1003; t. LXVIII, p. 1174.)

Dans un grand ballon de 7 à 8 litres de capacité, on verse 3 équivalents de chlorure de soufre S'Cl, qu'on chauffe jusqu'à ce que le liquide commence à bouillir. Alors l'air est en partie chassé. On projette par fragments 1 équivalent de, phosphore; à chaque addition, on agite, et le liquide entre en ébullition; mais les vapeurs

très-denses qui se produisent ne sortent pas du ballim que l'on ferme imparfaitement avec un entonnoir. A la fin de l'opération, 1 reste un liquide jaune« qui est presqu'exclusivement du chlorosulfure de phosphore tenant du soufre en dissolution. On le soumet à la distillation, pour le séparer du soufre. La formule du chlorosulfure obtenu est PhC13S2. On peut expliquer la réaction par l'équation suivante Ph -I- 4,CIS2=PhEl3S2

45 (1).

Le chlorosulfure de phosphore est un liquide incolore, assez mobile, d'une odeur vive et irritante, mais qui n'est pas désagréa-

ble lorsqu'elle est atténuée. Il bout à sisl,5 sous la pression de 750 millimètres. Ses vapeurs irritent fortement les yeux et les voies respiratoires ; elles sont difficilement combustibles; elles forment avec l'oxygène un mélange détonant. A 20 degrés, sa densité est 1,656; celle de sa, vapeur est 5,9; son indice de réfraction est 1, 5595. Le courant électrique, même intense, ne le décompose pas. (1) Si l'on remplace le phosphore par l'arsenic ou l'antimoine, la même réaction

semble se produire; mais on n'obtient que du chlorure d'arsenic AsCP, ou du chlorure d'antimoine Sb2C13, tenant en dissolution une grande quantité de soufre qui se précipite et cristallise en prismes opaques et en octaèdres transparents au sein môme du liquide.